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2009- SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE : UNE AVANCEE
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2009- SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE : UNE AVANCEE
8 octobre 2009, communiqué AFP
Une information en provenance de WASHINGTON va réjouir des malades de part le monde et faire le tour de la presse en 24h, enfin une avancée !.
Le rétrovirus XMRV a t-il un lien avec le SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE (SFC) ?
Une découverte importante a été faite pour les malades atteints de SFC.
En effet, l'équipe du Dr Judy Mikovits, directrice de recherche au Whittemore Peterson Institute (Nevada, Ouest) a démontré la présence d'un rétrovirus murin nommé XMRV dans le sang des patients atteints de SFC.
Détails de l'étude :
Cette étude a été réalisée auprès de 101 patients dont 68 étaient porteurs du rétrovirus, soit 67% , contre 8 porteurs du rétrovirus chez les 218 personnes saines testées, soit 3,7%.
Ce résultat est largement significatif démontrant la présence du rétrovirus XMRV dans la grande majorité des cas dans le sang des patients atteints de SFC.
Historique du rétrovirus :
Le XMRV n'est pas inconnu des chercheurs puisqu'il a déjà été identifié.
Il a été découvert initialement par le Dr Robert Silverman, Professeur dans le service de biologie du cancer de l'Institut de recherche de Lerner de la Cleveland Clinic (Ohio, Nord). Ce rétrovirus était présent dans le sang de malades atteints d'un défaut particulier du système immunitaire les rendant incapables de se défendre contre des attaques virales.
Ce même rétrovirus est identifié chez des patients souffrant du cancer de la prostate.
Conclusions :
- Quel lien existe t-il entre le XMRV et le syndrome de fatique chronique ?
Cette étude ne peut y répondre elle ne constitue qu'un premier pas prometteur, des études complémentaires sont nécessaires:
- Le XMRV pourrait t-il servir de marqueur de dépistage ?
- Quel est le rôle du XMRV dans le SFC, a t-il un rôle pathogène ?
Le Dr Silverman enthousiaste dit que "si on parvient à établir une relation de cause à effet il sera plus facile d'accéder à des moyens de prévention et de traitement.
Revue américaine Science du 9 octobre 2009
Une information en provenance de WASHINGTON va réjouir des malades de part le monde et faire le tour de la presse en 24h, enfin une avancée !.
Le rétrovirus XMRV a t-il un lien avec le SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE (SFC) ?
Une découverte importante a été faite pour les malades atteints de SFC.
En effet, l'équipe du Dr Judy Mikovits, directrice de recherche au Whittemore Peterson Institute (Nevada, Ouest) a démontré la présence d'un rétrovirus murin nommé XMRV dans le sang des patients atteints de SFC.
Détails de l'étude :
Cette étude a été réalisée auprès de 101 patients dont 68 étaient porteurs du rétrovirus, soit 67% , contre 8 porteurs du rétrovirus chez les 218 personnes saines testées, soit 3,7%.
Ce résultat est largement significatif démontrant la présence du rétrovirus XMRV dans la grande majorité des cas dans le sang des patients atteints de SFC.
Historique du rétrovirus :
Le XMRV n'est pas inconnu des chercheurs puisqu'il a déjà été identifié.
Il a été découvert initialement par le Dr Robert Silverman, Professeur dans le service de biologie du cancer de l'Institut de recherche de Lerner de la Cleveland Clinic (Ohio, Nord). Ce rétrovirus était présent dans le sang de malades atteints d'un défaut particulier du système immunitaire les rendant incapables de se défendre contre des attaques virales.
Ce même rétrovirus est identifié chez des patients souffrant du cancer de la prostate.
Conclusions :
- Quel lien existe t-il entre le XMRV et le syndrome de fatique chronique ?
Cette étude ne peut y répondre elle ne constitue qu'un premier pas prometteur, des études complémentaires sont nécessaires:
- Le XMRV pourrait t-il servir de marqueur de dépistage ?
- Quel est le rôle du XMRV dans le SFC, a t-il un rôle pathogène ?
Le Dr Silverman enthousiaste dit que "si on parvient à établir une relation de cause à effet il sera plus facile d'accéder à des moyens de prévention et de traitement.
Revue américaine Science du 9 octobre 2009
Christine- modérateur
- Messages : 16
Date d'inscription : 21/10/2009
Age : 54
Localisation : Hauts de Seine (92)
Le rétrovirus XMRV
bonjour Christine,
toi qui est une initiée et qui possède des connaissances dans ces domaines :
Peux tu nous donner une définition des sigles utilisés dans ton article.
Par exemple :
Que signifie XMRV ?
Merci
toi qui est une initiée et qui possède des connaissances dans ces domaines :
Peux tu nous donner une définition des sigles utilisés dans ton article.
Par exemple :
Que signifie XMRV ?
Merci
estelle- Admin
- Messages : 83
Date d'inscription : 20/10/2009
Localisation : AIN - BOURGOGNE - RHONE ALPES
Signification des abréviations XMRV et complément d'information
Bonjour Estelle,
Voici ma réponse, j’ai du faire quelques recherches car la réponse n’était pas si simple…et je ne voulais pas raconter de bêtises !.
En général en science/médecine quand on découvre quelque chose, soit on donne par exemple à la maladie le nom de la personne qui la mise en évidence pour la première fois, soit quand il s’agit de « microorganismes » on va le nommer en fonction de l’hôte (animal ou humain) dans lequel on le trouve puis le type de cellule(s) par exemple qu’il infecte, des numéros se retrouvent souvent indiquant que ce sont des formes variantes etc.
Sur ce raisonnement on peut décortiquer le mot XMRV.
Ne pas oublier non plus que la langue officielle de communication est l’anglais et malheureusement pas le français !.
XMRV signifie Xenotropic MLV-Related Virus. C’est un variant du rétrovirus MLV présent chez la souris et responsable de la leucémie.
X : xénotropic : par définition qui n’a pas de possibilité de développement pathogène chez la souris
M : murin pour souris, car c’est une forme variante d’un rétrovirus connu chez la souris.
Leukemia : n’apparaît pas mais sous entendu, infectant les cellules du sang : celles du système immunitaire, les lymphocytes T et B.
R: en référence à , pas vraiment traduisible
V : virus mais attention c'est un rétrovirus et non un virus
Complément d'information :
Le XMRV est un gamma-rétrovrirus, gamma une famille de rétrovirus définit par la nature des molécules présentes sur sa surface.
Rétrovirus et non virus car son matériel génétique est de l’ARN, celui du virus de l’ADN , l’ADN ce que contient le noyau de toutes cellules vivantes.
Voilà jespère que ma réponse répond à ta question
A +
Voici ma réponse, j’ai du faire quelques recherches car la réponse n’était pas si simple…et je ne voulais pas raconter de bêtises !.
En général en science/médecine quand on découvre quelque chose, soit on donne par exemple à la maladie le nom de la personne qui la mise en évidence pour la première fois, soit quand il s’agit de « microorganismes » on va le nommer en fonction de l’hôte (animal ou humain) dans lequel on le trouve puis le type de cellule(s) par exemple qu’il infecte, des numéros se retrouvent souvent indiquant que ce sont des formes variantes etc.
Sur ce raisonnement on peut décortiquer le mot XMRV.
Ne pas oublier non plus que la langue officielle de communication est l’anglais et malheureusement pas le français !.
XMRV signifie Xenotropic MLV-Related Virus. C’est un variant du rétrovirus MLV présent chez la souris et responsable de la leucémie.
X : xénotropic : par définition qui n’a pas de possibilité de développement pathogène chez la souris
M : murin pour souris, car c’est une forme variante d’un rétrovirus connu chez la souris.
Leukemia : n’apparaît pas mais sous entendu, infectant les cellules du sang : celles du système immunitaire, les lymphocytes T et B.
R: en référence à , pas vraiment traduisible
V : virus mais attention c'est un rétrovirus et non un virus
Complément d'information :
Le XMRV est un gamma-rétrovrirus, gamma une famille de rétrovirus définit par la nature des molécules présentes sur sa surface.
Rétrovirus et non virus car son matériel génétique est de l’ARN, celui du virus de l’ADN , l’ADN ce que contient le noyau de toutes cellules vivantes.
Voilà jespère que ma réponse répond à ta question
A +
Christine- modérateur
- Messages : 16
Date d'inscription : 21/10/2009
Age : 54
Localisation : Hauts de Seine (92)
liens
c'est bien que l'on parle enfin de cette pathologie peu connue.
j'ai gardé les informations que j'avais trouvé sur internet qui m'ont permis de comprendre :
je n'arrive pas à insérer le lien :
je vous mets un copie-collé
il y a une explication assez claire,
des conseils et une biographie à consulter sur ce sujet.
Syndrome de fatigue chronique
* Qu’est-ce que c’est?
* Symptômes
* Personnes à risque
* Facteurs de risque
* Prévention
* Traitements médicaux
* L’opinion de notre médecin
* Approches complémentaires
* Sites d’intérêt
* Groupes de soutien
* Références
Syndrome de fatigue chronique : qu’est-ce que c’est?
haut
L’encéphalomyélite myalgique, appelée couramment syndrome de fatigue chronique, est une maladie mystérieuse : on ne sait pas précisément ce qui la cause ni ce qui permettrait d’en guérir. Considérée comme une maladie neurologique, elle apparaît souvent de manière aiguë, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé.
La fatigue de l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC) se distingue des autres types de fatigue. Une personne sur cinq qui consulte un médecin dit vivre une grande fatigue. Or, le syndrome de fatigue chronique se caractérise non seulement par la fatigue chronique, mais par une combinaison de symptômes débilitants, notamment de douleurs musculaires et articulaires, de faiblesse et de malaise généralisé réduisant de façon importante les activités professionnelles et personnelles. Tous ces symptômes surviennent sans que le médecin puisse les relier à une maladie quelconque. Parfois, un événement déclencheur est découvert : une infection virale, une immunisation, une anesthésie, un traumatisme physique, l’exposition à des polluants environnementaux, etc.
Contrairement à ce qu’on pensait encore il y a quelques années, tous les groupes d’âge (même les enfants), et toutes les ethnies peuvent être touchés par cette maladie et non seulement les personnes d’origine caucasienne. Cependant, les femmes en sont de 2 à 4 fois plus atteintes que les hommes.
Bien qu’on trouve des références au syndrome de fatigue chronique jusque dans les années 1750, ce n’est qu’en 1988 qu’il a formellement été reconnu en tant que maladie. Plus de 1 000 noms ont déjà décrit cet état (certains sont encore couramment utilisés), dont la neurasthénie, le syndrome postviral ou encore le syndrome des yuppies (pour « Young Urban Professionals », puisqu’il frappe surtout à la jeune trentaine).
Causes
La plupart des personnes touchées par le syndrome de fatigue chronique menaient une vie saine et active avant d’être frappées par la maladie.
L’hypothèse d’une cause virale est de plus en plus certaine, car on peut souvent identifier une infection comme élément déclencheur. Il existe des preuves probantes d’un dysfonctionnement du système immunitaire, dans les cellules chargées de combattre l’infection1. Des recherches ont montré une faiblesse des cellules tueuses naturelles2 et des dysfonctions biochimiques des cellules chargées d’absorber et d’éliminer les corps étrangers circulant dans le sang3.
Évolution
Le syndrome de fatigue chronique évolue de manière fort variable. Ses manifestations les plus aiguës durent en général 2 ans et peuvent revenir de manière cyclique. Les symptômes ont tendance à diminuer avec le temps. Peu de sujets guérissent complètement, mais progressivement, la majorité retrouve une bonne partie de ses capacités. Un faible nombre peut devenir invalide ou souffrir d’une dépression.
Diagnostic
Souvent, la personne atteinte d’une fatigue extrême et chronique doit se soumettre à de nombreux tests médicaux. Cela est attribuable au fait que plusieurs maladies entraînent une baisse importante d’énergie. Mentionnons, à titre d’exemples, la fibromyalgie, l’hypotension, la mononucléose infectieuse chronique, l’hypothyroïdie et le syndrome de l’intestin irritable.
On ne doit pas non plus la confondre avec la dépression. Contrairement à la personne déprimée qui ne trouve plaisir à rien, le « fatigué chronique » apprécie les bonheurs de la vie, mais s’épuise rapidement, ce qui entraîne des frustrations et un sentiment d’emprisonnement.
Selon le Consensus canadien, le diagnostic du syndrome de fatigue chronique exige que les symptômes de fatigue chronique, de fatigue après l’effort, de troubles du sommeil et de douleurs significatives soient présents. Le patient doit aussi présenter au moins 2 symptômes neurologiques ou cognitifs, et au moins un symptôme de type endocrinien, immunitaire ou du système nerveux autonome (voir le paragraphe Symptômes). Chez les enfants, les symptômes peuvent varier beaucoup d’un jour à l’autre, mais sont aussi importants que chez les adultes. Chez eux, le diagnostic peut être posé si les symptômes caractéristiques durent depuis plus de 3 mois.
Symptômes du syndrome de fatigue chronique
haut
* Une fatigue persistante non expliquée qui dure plus de 6 mois.
* Une grande fatigue après un effort physique ou mental, qui persiste plus de 24 heures.
* Un sommeil non réparateur.
* Des douleurs musculaires inexpliquées, similaires aux douleurs causées par la fibromyalgie (chez près de 70 % des personnes atteintes), accompagnées souvent de maux de tête importants et inhabituels.
* Des problèmes neurologiques ou cognitifs : confusion, pertes de mémoire à court terme, difficulté à se concentrer, désorientation, difficulté à faire la mise au point visuelle, hypersensibilité au bruit et à la lumière, etc.
* Manifestations du système nerveux autonome : difficulté à rester en position verticale (debout, assis ou en marchant), chute de pression en se levant, accélération soudaine du rythme cardiaque (tachycardie), impression d’étourdissement, pâleur extrême, nausée, syndrome de l’intestin irritable, besoin fréquent d’uriner, palpitation, arythmie cardiaque, etc.
* Manifestations neuroendocriniennes : instabilité de la température corporelle (inférieure à la normale, périodes de transpiration, sensation fiévreuse, extrémités froides, intolérance aux températures extrêmes), changement de poids important, etc.
* Manifestations immunitaires : maux de gorge fréquents ou récidivants, ganglions sensibles aux aisselles et aux aines, symptômes grippaux à répétition, apparition de nouvelles allergies ou intolérances alimentaires, etc.
Personnes à risque
haut
* Les femmes sont 2 à 4 fois plus nombreuses à en souffrir que les hommes.
* Plus fréquent chez les gens de 40 ans à 50 ans, ce syndrome peut toucher n’importe quel groupe d’âge.
Facteurs de risque
haut
Si les médecins peuvent parfois relever des événements ayant pu participer au déclenchement de la maladie (infection virale, stress physique ou psychologique, etc.), l’incertitude qui l’entoure empêche de présenter des facteurs de risque précis.
Prévention du syndrome de fatigue chronique
haut
Peut-on prévenir?
Malheureusement, tant que les causes de cette maladie chronique demeurent inconnues, il n’y a pas moyen de la prévenir. Selon l’Association française du syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie5, de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont souffrantes et ne font donc rien pour se soigner. En restant attentif à son état général de santé, on peut cependant accélérer le diagnostic et profiter plus rapidement d’une prise en charge thérapeutique.
Mesures pour prévenir ou atténuer les périodes de fatigue
* Dans les bonnes journées, éviter les excès d’activité, mais aussi de stress psychologique. Le surmenage peut faire réapparaître les symptômes.
* Se réserver des périodes de détente quotidiennes (écouter de la musique, méditer, faire de la visualisation, etc.) et concentrer ses énergies sur son rétablissement.
* Dormir suffisamment. Avoir un cycle de sommeil régulier favorise le repos réparateur.
* Planifier ses activités de la semaine dans une perspective d’endurance. La période la plus fonctionnelle d’une journée se situe souvent de 10 h à 14 h.
* Briser l’isolement en participant à un groupe de soutien.
* Éviter la caféine, un stimulant rapide qui perturbe le sommeil et génère de la fatigue.
* Éviter l’alcool, qui cause de l’épuisement chez plusieurs personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique.
* Éviter de consommer trop de sucres rapides en même temps (biscuits, chocolat au lait, gâteaux, etc.); la baisse de la glycémie qui s’ensuit fatigue l’organisme.
Traitements médicaux du syndrome de fatigue chronique
haut
La cause de ce syndrome étant loin d’être claire, il n’existe pas de traitement spécifique au syndrome de fatigue chronique dont l’efficacité a été clairement démontrée. En pratique, le traitement vise à soulager les symptômes, à donner le maximum d’autonomie au malade et à maximiser ses capacités à son propre rythme, en respectant ses limites1.
Thérapie cognitivo-comportementale
Pendant un certain temps, on a préconisé la thérapie cognitivo-comportementale pour traiter le syndrome de fatigue chronique. Cependant, les processus biologiques pathologiques associés à cet état permettent d’écarter l’hypothèse que « le syndrome de fatigue chronique comporte des symptômes qui ne sont qu’imaginés ou amplifiés par une détresse psychiatrique »6. En conséquence, les lignes directrices de traitement présentées par le Consensus canadien ne recommandent pas cette approche qui s’est révélée inefficace pour guérir des symptômes physiologiques comme l’incapacité de rester debout, le mal de gorge, le syndrome de l’intestin irritable, etc.
Approches d’autothérapie
L’objectif d’une stratégie d’autothérapie est d’aider la personne atteinte à conserver son énergie, minimiser ses symptômes et améliorer ses habiletés d’adaptation et ses capacités fonctionnelles.
Apprendre à connaître la maladie et les façons de la combattre
Il est important de connaître la maladie et savoir à quoi on peut s’attendre afin d’élaborer des stratégies d’autothérapie. La personne atteinte doit apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs et s’arrêter avant d’avoir dépassé ses limites. Il est avantageux de connaître les techniques de relaxation et de réduction du stress, de conservation d’énergie et d’éviter les facteurs aggravants connus.
Développer sa capacité d’adaptation
* Se fier à ses impressions et à ses expériences pour déterminer ses limites d’activité.
* Se réserver du temps pour se reposer et s’adonner à une activité qui plaît.
* Repousser graduellement ses limites, quand on est capable, sans jamais les excéder.
Améliorer son sommeil
Utiliser toutes les techniques permettant d’améliorer le sommeil :
* se coucher à une heure régulière,
* prendre un bain tiède,
* ne pas se coucher pour autre chose que dormir ou l’activité sexuelle,
* calmer l’activité mentale par la méditation ou des techniques de relaxation, etc.
Avoir une alimentation équilibrée
* S’assurer d’une alimentation équilibrée et nutritive,
* manger à heures régulières,
* boire suffisamment,
* au besoin prendre des suppléments alimentaires et un comprimé multienzyme en cas de syndrome de l’intestin irritable ou de problèmes digestifs.
Un malaise ou une fatigue physique importante après un effort est une caractéristique distinctive et un critère du syndrome de fatigue chronique. Un programme d’exercice physique doit être adapté à chaque patient au risque de provoquer une rechute et d’aggraver les symptômes. Il peut être indiqué de commencer par des périodes d’activité aussi brèves que 2 minutes, 3 fois par semaine.
Activité physique
Une évaluation initiale devrait précéder l’élaboration d’un programme d’activité sous la supervision d’une personne qualifiée en physiologie de l’exercice et ayant une connaissance approfondie du syndrome de fatigue chronique. L’objectif de ce programme est d’améliorer la capacité fonctionnelle, en respectant les capacités circulatoires et cardiaques mises en lumière lors de l’évaluation. Cependant, il est impératif de décider soi-même de l’intensité et de la cadence des exercices.
Médicaments
Beaucoup de médicaments ont été proposés pour traiter le syndrome de fatigue chronique et aucun n’a fait preuve d’une grande efficacité pour soulager ce syndrome dans son ensemble. De nombreuses personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique sont hypersensibles aux médicaments. Souvent, la médication proposée commencera par des doses inférieures à la posologie courante.
Troubles du sommeil
Outre les stratégies d’autothérapie, le médecin peut prescrire des antidépresseurs tricycliques à faible dose, du zopiclone, du clonazépam et du L-tryptophane. Les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ex. Prozac) peuvent aggraver les problèmes de sommeil.
Douleur
Analgésiques. Comme traitement de base : acétaminophène. À court terme, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), des antidépresseurs tricycliques à faibles doses, la gabapentine ou le baclofène peuvent être utiles.
Fatigue
Méthylphénidate, cyanocobalamine (vitamine B12) par voie orale, modafinil, amantadine, dextroamphétamine. La plupart de ces médicaments n’ont qu’un effet à court terme. Des injections de vitamine B12 à forte dose ont bénéficié à certaines personnes même si elles avaient un hémogramme (formule sanguine) normal1.
Problèmes cognitifs
Méthylphénidate, modafinil, nimodipine, dextroamphétamine, cyanocobalamine (vitamine B12) donnent parfois des résultats.
Étourdissement et problèmes orthostatiques
Augmentation de la consommation de sel s’il n’y a pas d’hypertension. Ensuite, au besoin, le médecin pourra prescrire un bêtabloquant, un alpha-1-agoniste, de la fludrocortisone, de la paroxétine ou un antinauséeux comme la méclozine.
Dépression, anxiété
Contre la dépression les médecins peuvent prescrire des inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS), des antidépresseurs tricycliques à faible dose (qui réduisent aussi les douleurs musculaires) et des anxiolytiques afin de traiter les symptômes associés à la dépression.
Attention. Vaccination : on déconseille généralement l’immunisation par vaccin vivant parce qu’elle risque d’aggraver les symptômes et de déclencher des rechutes. Si un vaccin doit être donné, on recommande que ce soit le médecin traitant qui procède à l’injection et que la dose soit divisée en 3 ou 4 minidoses, données chacune à au moins 1 mois d’intervalle pour s’assurer de l’absence de réaction ultérieure1. Cependant, la littérature médicale ne rapporte pas de cas où la vaccination aurait provoqué un syndrome de fatigue chronique.
L’opinion d'un médecin
Je n’oublierai jamais ce jour de novembre, il y a une quinzaine d’années, où je me suis vue confrontée pour la première fois dans ma pratique clinique avec ce syndrome des plus incapacitants.
Josée (nom fictif), une professionnelle de la santé que j’avais connue pleine d’énergie, athlétique, épanouie au travail, se présente à mon bureau totalement transformée. Elle me dit qu’elle se sent fatiguée dès le lever, souffre de douleurs musculaires, articulaires, de maux de tête. Ancienne athlète de niveau national, elle ne pratique plus aucune activité physique. Avec elle, j’ai découvert le syndrome de fatigue chronique que j’avais tout d’abord étiqueté de syndrome dépressif.
Après la phase aiguë, Josée a su apprivoiser sa maladie en identifiant les facteurs aggravant ses symptômes, en connaissant ses limites, en réduisant son stress par des exercices simples de respiration, en s’assurant de la compréhension de ses proches, en partageant dans un groupe de soutien ses expériences avec d’autres personnes vivant avec ce syndrome.
Dr Sylvie Dodin, MD, Chaire pour une approche intégrée en prévention, Université Laval (Québec)
Révision médicale (décembre 2009) : Dr Sylvie Dodin, MD, Chaire pour une approche intégrée en prévention, Université Laval (Québec)
Révision médicale (mars 2004) : Dr Paul Lépine, M.D. D.O.
Approches complémentaires
haut
Note. Il est exceptionnel qu’un document de consensus médical suggère de nombreuses approches complémentaires pour traiter un problème de santé. C’est ce que le Consensus canadien sur l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique fait. Nous indiquons cette recommandation pour toutes les approches suggérées.
En traitement
Efficace
Millepertuis (dépression légère à modérée)
Voir la légende des symboles
Efficacité probable
Aromathérapie (stress et anxiété), luminothérapie (dépression)
Efficacité possible
Mélatonine (sommeil), luminothérapie (sommeil)
Efficacité incertaine
Aromathérapie (sommeil)
Thérapie craniosacrale (sommeil)
Usage reconnu
Éleuthérocoque ou ginseng (tonifier l’organisme).
Valériane (agitation nerveuse, anxiété et les troubles du sommeil qui en découlent).
Usage traditionnel
Cordyceps, maitake, reishi (tonifier l’organisme).
Approches à considérer
Douleur : massothérapie douce, physiothérapie, chiropratique, acupuncture.
Fatigue et stress :
respiration abdominale, massothérapie, méditation, aromathérapie, yoga.
Médecine traditionnelle chinoise (herbes, acupuncture, massages).
Modifications alimentaires.
Dépression
Efficace Millepertuis. Plusieurs méta-analyses, dont une mise à jour en 2008, ont conclu que l’extrait de millepertuis est plus efficace qu'un placebo pour traiter la dépression légère à modérée et qu’il l’est autant que les antidépresseurs de synthèse, tout en provoquant moins d'effets indésirables que ces derniers9,10,11. Suggéré par le Consensus canadien.
Efficacité probable Luminothérapie. Plusieurs revues systématiques et méta-analyses ont conclu que la luminothérapie pourrait être une intervention thérapeutique efficace pour diminuer les symptômes de dépression et pouvait, au besoin, être utilisée comme adjuvant à la thérapie pharmacologique12-17. Suggéré par le Consensus canadien.
Contrôle du stress
Efficacité probable Aromathérapie. En 2000, une revue systématique, incluant 6 études cliniques aléatoires, concluait que l’aromathérapie semblait avoir un effet bénéfique sur la réduction à court terme de l’anxiété7. Suggéré par le Consensus canadien.
Approches à considérer Massothérapie, yoga, méditation, respiration abdominale. Apporter un soin particulier au corps de façon régulière afin d’accroître l’énergie. Être attentif à sa posture et à sa respiration : la respiration abdominale contribue à relâcher les tensions18. La massothérapie, la respiration abdominale et la méditation permettent d’évacuer le stress18,19 et sont suggérées par le Consensus canadien.
Douleur
Approches à considérer Massothérapie douce, physiothérapie, chiropratique, acupuncture. Toutes ces approches peuvent contribuer à soulager la douleur. Suggéré par le Consensus canadien.
Tonification générale de l’organisme
Usage reconnu Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus) et ginseng (Panax ginseng). La Commission E approuve l’usage des racines de ces deux plantes comme toniques pour fortifier l’organisme en cas de fatigue et de faiblesse. L’éleuthérocoque (ou ginseng de Sibérie) et le ginseng (ou ginseng asiatique) font partie des substances dites adaptogènes. Ces substances accroissent de manière générale la résistance de l'organisme aux divers stress qui l'atteignent. Aucune étude clinique n’a évalué leur efficacité chez les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, mais certains experts recommandent leur usage18,28.
Dosage
Consulter les fiches Éleuthérocoque et Ginseng pour connaître la posologie.
Usage traditionnel Cordyceps (Cordyceps sinensis), maitake (Grifola frondosa), reishi (Ganoderma lucidum). Ces champignons employés en Médecine traditionnelle chinoise sont considérés comme des « toniques » puisque l’on croit qu'ils augmentent la résistance de l'organisme à différents types de stress. Ils font partie des ingrédients de plusieurs préparations censées stimuler le système immunitaire.
Dosage
Consulter les fiches cordyceps, maitake et reishi.
Approches à considérer Médecine traditionnelle chinoise. Les moyens thérapeutiques les plus utilisés pour soigner le syndrome de fatigue chronique sont les herbes, l’acupuncture et le massage. Différentes préparations d’herbes chinoises sont utilisées par les praticiens pour contrer la fatigue. En voici quelques-unes.
- Ba Zhen Wan est prescrit afin d’aider le patient à diminuer la fatigue.
- Bu Zhong Yi Qi Tang aide également à lutter contre la fatigue. De plus, ce traitement est aussi utilisé pour les maladies chroniques et permet de renforcer l’immunité.
- Tian Wang Bu Xin Wan est utilisé dans des cas de fatigue nerveuse, de troubles du sommeil ou de difficultés d’apprentissage.
Approches à considérer Modifications alimentaires. Plusieurs professionnels de la santé s’entendent pour dire qu’un régime excluant la caféine et l’alcool est bénéfique aux personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique18,25. On sait par exemple que boire du café régulièrement peut contribuer à un état chronique de fatigue. Les consommateurs de café qui cessent subitement d’en boire ressentent parfois de la fatigue, des maux de tête et un intense goût de café durant les quelques jours qui suivent18. Par ailleurs, un régime faible en sodium (le régime hyposodique) est déconseillé20. En effet, ce type de régime peut provoquer de la fatigue, des maux de tête et de la difficulté à se concentrer.
Problèmes de sommeil
Efficacité possible Mélatonine. De nombreuses recherches tendent à confirmer que la mélatonine peut améliorer les troubles du sommeil. Suggéré par le Consensus canadien.
Efficacité incertaine Aromathérapie. Une petite étude préliminaire réalisée en 2005 démontre que l’huile essentielle de lavande, appliquée par massage, pourrait être un traitement efficace contre l’insomnie légère21. Suggéré par le Consensus canadien.
Dosage
Consulter la fiche aromathérapie.
Efficacité incertaine Thérapie craniosacrale. La thérapie craniosacrale réduirait le temps d'endormissement et pourrait modifier l'activité du système nerveux sympathique8. Suggéré par le Consensus canadien.
Usage reconnu Valériane. La Commission E, l’ESCOP et l'Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'usage de la valériane pour traiter l'agitation nerveuse et l'anxiété ainsi que les troubles du sommeil qui en découlent. Suggéré par le Consensus canadien.
Sites d’intérêt
haut
Canada
Association québécoise de l'encéphalomyélite myalgique
Fondée en 1991, cette association vise à offrir du soutien aux personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique et à leurs proches. On y trouve des renseignements sur la maladie. Visiter la section « Services et activités » du site pour connaître les activités offertes.
National ME/FM Action Network
Une organisation qui offre soutien et information aux personnes souffrant de fibromyalgie ou du syndrome de fatigue chronique.
Guide Santé du gouvernement du Québec
Pour en savoir plus sur les médicaments : comment les prendre, quelles sont les contre-indications et les interactions possibles, etc.
France
Association française du syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie
L’association organise des activités et annonce les conférences scientifiques et grand public portant sur ces maladies. L’organisme offre aussi du soutien téléphonique et accueille les personnes à leurs différents bureaux situés en France :
Groupes de soutien
haut
Consulter la liste des groupes de soutien Syndrome de fatigue chronique.
Recherche et rédaction : Marie-Michèle Mantha, M.Sc. et Erwan Le Fur, M.Sc.
Mise à jour : janvier 2010
Références
Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.
Bibliographie
Encéphalomyélite myalgique / syndrome de fatigue chronique : définition clinique et lignes directrices à l’intention des médecins. Abrégé du Consensus canadien. Bruce M. Carruthers , MD, C.M., FRCP(C), Marjorie I. van de Sande, B. Ed., Grad. Dip. Ed. Carruthers B. M. et van de Sande M. I., 2005/2006
Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Health Conditions – Chronic Fatigue Syndrome, DrWeil.com. [Consulté le 24 février 2009].
Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Q & A Library – Help for Chronic Fatigue Syndrome?, DrWeil.com. [Consulté le 24 février 2009].
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Notes
1. L’encéphalomyélite myalgique/Syndrome de fatigue chronique. Abrégé du consensus canadien, 2008.
2. Patarca-Montero R, Mark T, et al. The immunology of chronic fatigue syndrome. J CFS 6(3/4):59-107, 2000.
3. Immunological aspects of chronic fatigue syndrome. Lorusso L, Mikhaylova SV, et al. Autoimmun Rev. 2009 Feb;8(4):287-91.
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7. Cooke B, Ernst E. Aromatherapy: a systematic review. Br J Gen Pract. 2000;50(455):493-6.
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10. St John's wort for major depression. Linde K, Berner MM, Kriston L. Cochrane Database Syst Rev. 2008 Oct 8;(4):CD000448. Review.
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18. Pizzorno JE Jr, Murray Michael T (Ed). Textbook of Natural Medicine, Churchill Livingstone, États-Unis, 2006, p. 1586-1587.
19. Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Health Conditions – Chronic Fatigue Syndrome, DrWeil.com. [Consulté le 30 octobre 2007].
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25. Bolles Edmund B. Le syndrome de fatigue chronique : diagnostic, traitement, exercices, Éditions de l’Homme, Canada, 1991.
28. Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Q & A Library – Help for Chronic Fatigue Syndrome?, DrWeil.com. [Consulté le 30 octobre 2007].
j'ai gardé les informations que j'avais trouvé sur internet qui m'ont permis de comprendre :
je n'arrive pas à insérer le lien :
je vous mets un copie-collé
il y a une explication assez claire,
des conseils et une biographie à consulter sur ce sujet.
Syndrome de fatigue chronique
* Qu’est-ce que c’est?
* Symptômes
* Personnes à risque
* Facteurs de risque
* Prévention
* Traitements médicaux
* L’opinion de notre médecin
* Approches complémentaires
* Sites d’intérêt
* Groupes de soutien
* Références
Syndrome de fatigue chronique : qu’est-ce que c’est?
haut
L’encéphalomyélite myalgique, appelée couramment syndrome de fatigue chronique, est une maladie mystérieuse : on ne sait pas précisément ce qui la cause ni ce qui permettrait d’en guérir. Considérée comme une maladie neurologique, elle apparaît souvent de manière aiguë, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé.
La fatigue de l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC) se distingue des autres types de fatigue. Une personne sur cinq qui consulte un médecin dit vivre une grande fatigue. Or, le syndrome de fatigue chronique se caractérise non seulement par la fatigue chronique, mais par une combinaison de symptômes débilitants, notamment de douleurs musculaires et articulaires, de faiblesse et de malaise généralisé réduisant de façon importante les activités professionnelles et personnelles. Tous ces symptômes surviennent sans que le médecin puisse les relier à une maladie quelconque. Parfois, un événement déclencheur est découvert : une infection virale, une immunisation, une anesthésie, un traumatisme physique, l’exposition à des polluants environnementaux, etc.
Contrairement à ce qu’on pensait encore il y a quelques années, tous les groupes d’âge (même les enfants), et toutes les ethnies peuvent être touchés par cette maladie et non seulement les personnes d’origine caucasienne. Cependant, les femmes en sont de 2 à 4 fois plus atteintes que les hommes.
Bien qu’on trouve des références au syndrome de fatigue chronique jusque dans les années 1750, ce n’est qu’en 1988 qu’il a formellement été reconnu en tant que maladie. Plus de 1 000 noms ont déjà décrit cet état (certains sont encore couramment utilisés), dont la neurasthénie, le syndrome postviral ou encore le syndrome des yuppies (pour « Young Urban Professionals », puisqu’il frappe surtout à la jeune trentaine).
Causes
La plupart des personnes touchées par le syndrome de fatigue chronique menaient une vie saine et active avant d’être frappées par la maladie.
L’hypothèse d’une cause virale est de plus en plus certaine, car on peut souvent identifier une infection comme élément déclencheur. Il existe des preuves probantes d’un dysfonctionnement du système immunitaire, dans les cellules chargées de combattre l’infection1. Des recherches ont montré une faiblesse des cellules tueuses naturelles2 et des dysfonctions biochimiques des cellules chargées d’absorber et d’éliminer les corps étrangers circulant dans le sang3.
Évolution
Le syndrome de fatigue chronique évolue de manière fort variable. Ses manifestations les plus aiguës durent en général 2 ans et peuvent revenir de manière cyclique. Les symptômes ont tendance à diminuer avec le temps. Peu de sujets guérissent complètement, mais progressivement, la majorité retrouve une bonne partie de ses capacités. Un faible nombre peut devenir invalide ou souffrir d’une dépression.
Diagnostic
Souvent, la personne atteinte d’une fatigue extrême et chronique doit se soumettre à de nombreux tests médicaux. Cela est attribuable au fait que plusieurs maladies entraînent une baisse importante d’énergie. Mentionnons, à titre d’exemples, la fibromyalgie, l’hypotension, la mononucléose infectieuse chronique, l’hypothyroïdie et le syndrome de l’intestin irritable.
On ne doit pas non plus la confondre avec la dépression. Contrairement à la personne déprimée qui ne trouve plaisir à rien, le « fatigué chronique » apprécie les bonheurs de la vie, mais s’épuise rapidement, ce qui entraîne des frustrations et un sentiment d’emprisonnement.
Selon le Consensus canadien, le diagnostic du syndrome de fatigue chronique exige que les symptômes de fatigue chronique, de fatigue après l’effort, de troubles du sommeil et de douleurs significatives soient présents. Le patient doit aussi présenter au moins 2 symptômes neurologiques ou cognitifs, et au moins un symptôme de type endocrinien, immunitaire ou du système nerveux autonome (voir le paragraphe Symptômes). Chez les enfants, les symptômes peuvent varier beaucoup d’un jour à l’autre, mais sont aussi importants que chez les adultes. Chez eux, le diagnostic peut être posé si les symptômes caractéristiques durent depuis plus de 3 mois.
Symptômes du syndrome de fatigue chronique
haut
* Une fatigue persistante non expliquée qui dure plus de 6 mois.
* Une grande fatigue après un effort physique ou mental, qui persiste plus de 24 heures.
* Un sommeil non réparateur.
* Des douleurs musculaires inexpliquées, similaires aux douleurs causées par la fibromyalgie (chez près de 70 % des personnes atteintes), accompagnées souvent de maux de tête importants et inhabituels.
* Des problèmes neurologiques ou cognitifs : confusion, pertes de mémoire à court terme, difficulté à se concentrer, désorientation, difficulté à faire la mise au point visuelle, hypersensibilité au bruit et à la lumière, etc.
* Manifestations du système nerveux autonome : difficulté à rester en position verticale (debout, assis ou en marchant), chute de pression en se levant, accélération soudaine du rythme cardiaque (tachycardie), impression d’étourdissement, pâleur extrême, nausée, syndrome de l’intestin irritable, besoin fréquent d’uriner, palpitation, arythmie cardiaque, etc.
* Manifestations neuroendocriniennes : instabilité de la température corporelle (inférieure à la normale, périodes de transpiration, sensation fiévreuse, extrémités froides, intolérance aux températures extrêmes), changement de poids important, etc.
* Manifestations immunitaires : maux de gorge fréquents ou récidivants, ganglions sensibles aux aisselles et aux aines, symptômes grippaux à répétition, apparition de nouvelles allergies ou intolérances alimentaires, etc.
Personnes à risque
haut
* Les femmes sont 2 à 4 fois plus nombreuses à en souffrir que les hommes.
* Plus fréquent chez les gens de 40 ans à 50 ans, ce syndrome peut toucher n’importe quel groupe d’âge.
Facteurs de risque
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Si les médecins peuvent parfois relever des événements ayant pu participer au déclenchement de la maladie (infection virale, stress physique ou psychologique, etc.), l’incertitude qui l’entoure empêche de présenter des facteurs de risque précis.
Prévention du syndrome de fatigue chronique
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Peut-on prévenir?
Malheureusement, tant que les causes de cette maladie chronique demeurent inconnues, il n’y a pas moyen de la prévenir. Selon l’Association française du syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie5, de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont souffrantes et ne font donc rien pour se soigner. En restant attentif à son état général de santé, on peut cependant accélérer le diagnostic et profiter plus rapidement d’une prise en charge thérapeutique.
Mesures pour prévenir ou atténuer les périodes de fatigue
* Dans les bonnes journées, éviter les excès d’activité, mais aussi de stress psychologique. Le surmenage peut faire réapparaître les symptômes.
* Se réserver des périodes de détente quotidiennes (écouter de la musique, méditer, faire de la visualisation, etc.) et concentrer ses énergies sur son rétablissement.
* Dormir suffisamment. Avoir un cycle de sommeil régulier favorise le repos réparateur.
* Planifier ses activités de la semaine dans une perspective d’endurance. La période la plus fonctionnelle d’une journée se situe souvent de 10 h à 14 h.
* Briser l’isolement en participant à un groupe de soutien.
* Éviter la caféine, un stimulant rapide qui perturbe le sommeil et génère de la fatigue.
* Éviter l’alcool, qui cause de l’épuisement chez plusieurs personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique.
* Éviter de consommer trop de sucres rapides en même temps (biscuits, chocolat au lait, gâteaux, etc.); la baisse de la glycémie qui s’ensuit fatigue l’organisme.
Traitements médicaux du syndrome de fatigue chronique
haut
La cause de ce syndrome étant loin d’être claire, il n’existe pas de traitement spécifique au syndrome de fatigue chronique dont l’efficacité a été clairement démontrée. En pratique, le traitement vise à soulager les symptômes, à donner le maximum d’autonomie au malade et à maximiser ses capacités à son propre rythme, en respectant ses limites1.
Thérapie cognitivo-comportementale
Pendant un certain temps, on a préconisé la thérapie cognitivo-comportementale pour traiter le syndrome de fatigue chronique. Cependant, les processus biologiques pathologiques associés à cet état permettent d’écarter l’hypothèse que « le syndrome de fatigue chronique comporte des symptômes qui ne sont qu’imaginés ou amplifiés par une détresse psychiatrique »6. En conséquence, les lignes directrices de traitement présentées par le Consensus canadien ne recommandent pas cette approche qui s’est révélée inefficace pour guérir des symptômes physiologiques comme l’incapacité de rester debout, le mal de gorge, le syndrome de l’intestin irritable, etc.
Approches d’autothérapie
L’objectif d’une stratégie d’autothérapie est d’aider la personne atteinte à conserver son énergie, minimiser ses symptômes et améliorer ses habiletés d’adaptation et ses capacités fonctionnelles.
Apprendre à connaître la maladie et les façons de la combattre
Il est important de connaître la maladie et savoir à quoi on peut s’attendre afin d’élaborer des stratégies d’autothérapie. La personne atteinte doit apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs et s’arrêter avant d’avoir dépassé ses limites. Il est avantageux de connaître les techniques de relaxation et de réduction du stress, de conservation d’énergie et d’éviter les facteurs aggravants connus.
Développer sa capacité d’adaptation
* Se fier à ses impressions et à ses expériences pour déterminer ses limites d’activité.
* Se réserver du temps pour se reposer et s’adonner à une activité qui plaît.
* Repousser graduellement ses limites, quand on est capable, sans jamais les excéder.
Améliorer son sommeil
Utiliser toutes les techniques permettant d’améliorer le sommeil :
* se coucher à une heure régulière,
* prendre un bain tiède,
* ne pas se coucher pour autre chose que dormir ou l’activité sexuelle,
* calmer l’activité mentale par la méditation ou des techniques de relaxation, etc.
Avoir une alimentation équilibrée
* S’assurer d’une alimentation équilibrée et nutritive,
* manger à heures régulières,
* boire suffisamment,
* au besoin prendre des suppléments alimentaires et un comprimé multienzyme en cas de syndrome de l’intestin irritable ou de problèmes digestifs.
Un malaise ou une fatigue physique importante après un effort est une caractéristique distinctive et un critère du syndrome de fatigue chronique. Un programme d’exercice physique doit être adapté à chaque patient au risque de provoquer une rechute et d’aggraver les symptômes. Il peut être indiqué de commencer par des périodes d’activité aussi brèves que 2 minutes, 3 fois par semaine.
Activité physique
Une évaluation initiale devrait précéder l’élaboration d’un programme d’activité sous la supervision d’une personne qualifiée en physiologie de l’exercice et ayant une connaissance approfondie du syndrome de fatigue chronique. L’objectif de ce programme est d’améliorer la capacité fonctionnelle, en respectant les capacités circulatoires et cardiaques mises en lumière lors de l’évaluation. Cependant, il est impératif de décider soi-même de l’intensité et de la cadence des exercices.
Médicaments
Beaucoup de médicaments ont été proposés pour traiter le syndrome de fatigue chronique et aucun n’a fait preuve d’une grande efficacité pour soulager ce syndrome dans son ensemble. De nombreuses personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique sont hypersensibles aux médicaments. Souvent, la médication proposée commencera par des doses inférieures à la posologie courante.
Troubles du sommeil
Outre les stratégies d’autothérapie, le médecin peut prescrire des antidépresseurs tricycliques à faible dose, du zopiclone, du clonazépam et du L-tryptophane. Les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ex. Prozac) peuvent aggraver les problèmes de sommeil.
Douleur
Analgésiques. Comme traitement de base : acétaminophène. À court terme, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), des antidépresseurs tricycliques à faibles doses, la gabapentine ou le baclofène peuvent être utiles.
Fatigue
Méthylphénidate, cyanocobalamine (vitamine B12) par voie orale, modafinil, amantadine, dextroamphétamine. La plupart de ces médicaments n’ont qu’un effet à court terme. Des injections de vitamine B12 à forte dose ont bénéficié à certaines personnes même si elles avaient un hémogramme (formule sanguine) normal1.
Problèmes cognitifs
Méthylphénidate, modafinil, nimodipine, dextroamphétamine, cyanocobalamine (vitamine B12) donnent parfois des résultats.
Étourdissement et problèmes orthostatiques
Augmentation de la consommation de sel s’il n’y a pas d’hypertension. Ensuite, au besoin, le médecin pourra prescrire un bêtabloquant, un alpha-1-agoniste, de la fludrocortisone, de la paroxétine ou un antinauséeux comme la méclozine.
Dépression, anxiété
Contre la dépression les médecins peuvent prescrire des inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS), des antidépresseurs tricycliques à faible dose (qui réduisent aussi les douleurs musculaires) et des anxiolytiques afin de traiter les symptômes associés à la dépression.
Attention. Vaccination : on déconseille généralement l’immunisation par vaccin vivant parce qu’elle risque d’aggraver les symptômes et de déclencher des rechutes. Si un vaccin doit être donné, on recommande que ce soit le médecin traitant qui procède à l’injection et que la dose soit divisée en 3 ou 4 minidoses, données chacune à au moins 1 mois d’intervalle pour s’assurer de l’absence de réaction ultérieure1. Cependant, la littérature médicale ne rapporte pas de cas où la vaccination aurait provoqué un syndrome de fatigue chronique.
L’opinion d'un médecin
Je n’oublierai jamais ce jour de novembre, il y a une quinzaine d’années, où je me suis vue confrontée pour la première fois dans ma pratique clinique avec ce syndrome des plus incapacitants.
Josée (nom fictif), une professionnelle de la santé que j’avais connue pleine d’énergie, athlétique, épanouie au travail, se présente à mon bureau totalement transformée. Elle me dit qu’elle se sent fatiguée dès le lever, souffre de douleurs musculaires, articulaires, de maux de tête. Ancienne athlète de niveau national, elle ne pratique plus aucune activité physique. Avec elle, j’ai découvert le syndrome de fatigue chronique que j’avais tout d’abord étiqueté de syndrome dépressif.
Après la phase aiguë, Josée a su apprivoiser sa maladie en identifiant les facteurs aggravant ses symptômes, en connaissant ses limites, en réduisant son stress par des exercices simples de respiration, en s’assurant de la compréhension de ses proches, en partageant dans un groupe de soutien ses expériences avec d’autres personnes vivant avec ce syndrome.
Dr Sylvie Dodin, MD, Chaire pour une approche intégrée en prévention, Université Laval (Québec)
Révision médicale (décembre 2009) : Dr Sylvie Dodin, MD, Chaire pour une approche intégrée en prévention, Université Laval (Québec)
Révision médicale (mars 2004) : Dr Paul Lépine, M.D. D.O.
Approches complémentaires
haut
Note. Il est exceptionnel qu’un document de consensus médical suggère de nombreuses approches complémentaires pour traiter un problème de santé. C’est ce que le Consensus canadien sur l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique fait. Nous indiquons cette recommandation pour toutes les approches suggérées.
En traitement
Efficace
Millepertuis (dépression légère à modérée)
Voir la légende des symboles
Efficacité probable
Aromathérapie (stress et anxiété), luminothérapie (dépression)
Efficacité possible
Mélatonine (sommeil), luminothérapie (sommeil)
Efficacité incertaine
Aromathérapie (sommeil)
Thérapie craniosacrale (sommeil)
Usage reconnu
Éleuthérocoque ou ginseng (tonifier l’organisme).
Valériane (agitation nerveuse, anxiété et les troubles du sommeil qui en découlent).
Usage traditionnel
Cordyceps, maitake, reishi (tonifier l’organisme).
Approches à considérer
Douleur : massothérapie douce, physiothérapie, chiropratique, acupuncture.
Fatigue et stress :
respiration abdominale, massothérapie, méditation, aromathérapie, yoga.
Médecine traditionnelle chinoise (herbes, acupuncture, massages).
Modifications alimentaires.
Dépression
Efficace Millepertuis. Plusieurs méta-analyses, dont une mise à jour en 2008, ont conclu que l’extrait de millepertuis est plus efficace qu'un placebo pour traiter la dépression légère à modérée et qu’il l’est autant que les antidépresseurs de synthèse, tout en provoquant moins d'effets indésirables que ces derniers9,10,11. Suggéré par le Consensus canadien.
Efficacité probable Luminothérapie. Plusieurs revues systématiques et méta-analyses ont conclu que la luminothérapie pourrait être une intervention thérapeutique efficace pour diminuer les symptômes de dépression et pouvait, au besoin, être utilisée comme adjuvant à la thérapie pharmacologique12-17. Suggéré par le Consensus canadien.
Contrôle du stress
Efficacité probable Aromathérapie. En 2000, une revue systématique, incluant 6 études cliniques aléatoires, concluait que l’aromathérapie semblait avoir un effet bénéfique sur la réduction à court terme de l’anxiété7. Suggéré par le Consensus canadien.
Approches à considérer Massothérapie, yoga, méditation, respiration abdominale. Apporter un soin particulier au corps de façon régulière afin d’accroître l’énergie. Être attentif à sa posture et à sa respiration : la respiration abdominale contribue à relâcher les tensions18. La massothérapie, la respiration abdominale et la méditation permettent d’évacuer le stress18,19 et sont suggérées par le Consensus canadien.
Douleur
Approches à considérer Massothérapie douce, physiothérapie, chiropratique, acupuncture. Toutes ces approches peuvent contribuer à soulager la douleur. Suggéré par le Consensus canadien.
Tonification générale de l’organisme
Usage reconnu Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus) et ginseng (Panax ginseng). La Commission E approuve l’usage des racines de ces deux plantes comme toniques pour fortifier l’organisme en cas de fatigue et de faiblesse. L’éleuthérocoque (ou ginseng de Sibérie) et le ginseng (ou ginseng asiatique) font partie des substances dites adaptogènes. Ces substances accroissent de manière générale la résistance de l'organisme aux divers stress qui l'atteignent. Aucune étude clinique n’a évalué leur efficacité chez les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, mais certains experts recommandent leur usage18,28.
Dosage
Consulter les fiches Éleuthérocoque et Ginseng pour connaître la posologie.
Usage traditionnel Cordyceps (Cordyceps sinensis), maitake (Grifola frondosa), reishi (Ganoderma lucidum). Ces champignons employés en Médecine traditionnelle chinoise sont considérés comme des « toniques » puisque l’on croit qu'ils augmentent la résistance de l'organisme à différents types de stress. Ils font partie des ingrédients de plusieurs préparations censées stimuler le système immunitaire.
Dosage
Consulter les fiches cordyceps, maitake et reishi.
Approches à considérer Médecine traditionnelle chinoise. Les moyens thérapeutiques les plus utilisés pour soigner le syndrome de fatigue chronique sont les herbes, l’acupuncture et le massage. Différentes préparations d’herbes chinoises sont utilisées par les praticiens pour contrer la fatigue. En voici quelques-unes.
- Ba Zhen Wan est prescrit afin d’aider le patient à diminuer la fatigue.
- Bu Zhong Yi Qi Tang aide également à lutter contre la fatigue. De plus, ce traitement est aussi utilisé pour les maladies chroniques et permet de renforcer l’immunité.
- Tian Wang Bu Xin Wan est utilisé dans des cas de fatigue nerveuse, de troubles du sommeil ou de difficultés d’apprentissage.
Approches à considérer Modifications alimentaires. Plusieurs professionnels de la santé s’entendent pour dire qu’un régime excluant la caféine et l’alcool est bénéfique aux personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique18,25. On sait par exemple que boire du café régulièrement peut contribuer à un état chronique de fatigue. Les consommateurs de café qui cessent subitement d’en boire ressentent parfois de la fatigue, des maux de tête et un intense goût de café durant les quelques jours qui suivent18. Par ailleurs, un régime faible en sodium (le régime hyposodique) est déconseillé20. En effet, ce type de régime peut provoquer de la fatigue, des maux de tête et de la difficulté à se concentrer.
Problèmes de sommeil
Efficacité possible Mélatonine. De nombreuses recherches tendent à confirmer que la mélatonine peut améliorer les troubles du sommeil. Suggéré par le Consensus canadien.
Efficacité incertaine Aromathérapie. Une petite étude préliminaire réalisée en 2005 démontre que l’huile essentielle de lavande, appliquée par massage, pourrait être un traitement efficace contre l’insomnie légère21. Suggéré par le Consensus canadien.
Dosage
Consulter la fiche aromathérapie.
Efficacité incertaine Thérapie craniosacrale. La thérapie craniosacrale réduirait le temps d'endormissement et pourrait modifier l'activité du système nerveux sympathique8. Suggéré par le Consensus canadien.
Usage reconnu Valériane. La Commission E, l’ESCOP et l'Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'usage de la valériane pour traiter l'agitation nerveuse et l'anxiété ainsi que les troubles du sommeil qui en découlent. Suggéré par le Consensus canadien.
Sites d’intérêt
haut
Canada
Association québécoise de l'encéphalomyélite myalgique
Fondée en 1991, cette association vise à offrir du soutien aux personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique et à leurs proches. On y trouve des renseignements sur la maladie. Visiter la section « Services et activités » du site pour connaître les activités offertes.
National ME/FM Action Network
Une organisation qui offre soutien et information aux personnes souffrant de fibromyalgie ou du syndrome de fatigue chronique.
Guide Santé du gouvernement du Québec
Pour en savoir plus sur les médicaments : comment les prendre, quelles sont les contre-indications et les interactions possibles, etc.
France
Association française du syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie
L’association organise des activités et annonce les conférences scientifiques et grand public portant sur ces maladies. L’organisme offre aussi du soutien téléphonique et accueille les personnes à leurs différents bureaux situés en France :
Groupes de soutien
haut
Consulter la liste des groupes de soutien Syndrome de fatigue chronique.
Recherche et rédaction : Marie-Michèle Mantha, M.Sc. et Erwan Le Fur, M.Sc.
Mise à jour : janvier 2010
Références
Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.
Bibliographie
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9. Efficacy and tolerability of Hypericum perforatum in major depressive disorder in comparison with selective serotonin reuptake inhibitors: a meta-analysis. Rahimi R, Nikfar S, Abdollahi M. Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2009 Feb 1;33(1):118-27.
10. St John's wort for major depression. Linde K, Berner MM, Kriston L. Cochrane Database Syst Rev. 2008 Oct 8;(4):CD000448. Review.
11. Roder C, Schaefer M, Leucht S. [Meta-analysis of effectiveness and tolerability of treatment of mild to moderate depression with St. John's Wort] Fortschr NeurolPsychiatr. 2004 Jun;72(6):330-43. German.
12. Tuunainen A, Kripke DF, Endo T. Light therapy for non-seasonal depression. Cochrane Database Syst Rev. 2004(2):CD004050.
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14. Loving RT, Kripke DF, et al. Bright light treatment of depression for older adults [ISRCTN55452501]. BMC Psychiatry. 2005;5:41.
15. Martiny K, Lunde M, et al. Adjunctive bright light in non-seasonal major depression: results from clinician-rated depression scales. Acta Psychiatr Scand. 2005;112(2):117-25.
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25. Bolles Edmund B. Le syndrome de fatigue chronique : diagnostic, traitement, exercices, Éditions de l’Homme, Canada, 1991.
28. Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Q & A Library – Help for Chronic Fatigue Syndrome?, DrWeil.com. [Consulté le 30 octobre 2007].
Geraldin- Invité
Réponse à Geraldin / Syndrome de Fatigue Chronique
Bonjour Geraldin,
Merci pour ce document bien détaillé couvrant un large éventail de données d'autant plus qu'il fournit des références bibliographiques si l'on souhaite aller plus loin dans la pathologie.
Attention aux réactions secondaires avec des extraits purs de plantes type millepertuis. Ce n'est
pas par ce que ce sont des plantes que cela ne croise pas avec certains principes actifs médicamenteux.
Il vaut mieux informer son médécin ou le pharmacien de votre traitement en cours et de l'extrait de plante
que l'on vous propose. Les pharmaciens sont en général assez compétents, de part ma propre expérience, sur
la question.
Christine
Merci pour ce document bien détaillé couvrant un large éventail de données d'autant plus qu'il fournit des références bibliographiques si l'on souhaite aller plus loin dans la pathologie.
Attention aux réactions secondaires avec des extraits purs de plantes type millepertuis. Ce n'est
pas par ce que ce sont des plantes que cela ne croise pas avec certains principes actifs médicamenteux.
Il vaut mieux informer son médécin ou le pharmacien de votre traitement en cours et de l'extrait de plante
que l'on vous propose. Les pharmaciens sont en général assez compétents, de part ma propre expérience, sur
la question.
Christine
Christine- modérateur
- Messages : 16
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