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SCOLIOSE - HERNIE DISCALE - COMPRESSION MEDULLAIRE - MYELOPATHIE
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SCOLIOSE - HERNIE DISCALE - COMPRESSION MEDULLAIRE - MYELOPATHIE
Il serait intéressant d'ouvrir une discussion sur le sujet.
Si vous avez des expériences et des renseignements à partager,
N'hésitez pas ?
*1
http://fr.wikipedia.org/wiki/My%C3%A9lopathie_cervico-arthrosique
Copie-collé pour ceux qui ne peuvent pas reporter sur un moteur de recherche :
Physiopathologie
La maladie
commence en général après 50 ans, le plus souvent chez les hommes. Elle
est liée au développement progressif d'anomalies du rachis cervical en
rapport à des microtraumatismes répétés (mouvements répétitifs de
flexion/extension du cou) : ostéophytes vertébraux, saillies des disques intervertébraux, épaississement ligamentaire.
Diagnostic
Les symptômes de la maladie évoluent en général lentement, sur
plusieurs mois, à mesure que s'aggravent les lésions du rachis. Dans de
rares cas, une aggravation brutale peut s'observer après un mouvement
brutal ou un traumatisme du cou. On retrouve :
Examens complémentaires
Le meilleur examen explorant la moelle est l'IRM médullaire, qui doit être réalisée en première intention en cas de compression manifeste. Les autres examens sont :
– radiographies du rachis de face, profil, 3/4 droit et gauche qui pourra retrouver les ostéophytes, des signes indirects de compression ;– scanner médullaire, avec et sans injection d'iode ;– la ponction lombaire avec analyse du liquide céphalo-rachidien est inutile (le plus souvent normale) ;– la myélographie n'est presque plus réalisée, elle peut être utile si l'IRM est impossible.
Traitement
Il existe deux possibilités de prise en charge, en fonction de
l'impact de la maladie sur le patient, qu'il convient de bien évaluer.
Dans tous les cas, les anomalies rachidiennes sont très fréquentes après
50 ans et des anomalies morphologiques détectées par l'imagerie sans
aucun signe fonctionnel ne doivent pas justifier un traitement.
Si vous avez des expériences et des renseignements à partager,
N'hésitez pas ?
*1
http://fr.wikipedia.org/wiki/My%C3%A9lopathie_cervico-arthrosique
Copie-collé pour ceux qui ne peuvent pas reporter sur un moteur de recherche :
Physiopathologie
La maladie
commence en général après 50 ans, le plus souvent chez les hommes. Elle
est liée au développement progressif d'anomalies du rachis cervical en
rapport à des microtraumatismes répétés (mouvements répétitifs de
flexion/extension du cou) : ostéophytes vertébraux, saillies des disques intervertébraux, épaississement ligamentaire.
Diagnostic
Les symptômes de la maladie évoluent en général lentement, sur
plusieurs mois, à mesure que s'aggravent les lésions du rachis. Dans de
rares cas, une aggravation brutale peut s'observer après un mouvement
brutal ou un traumatisme du cou. On retrouve :
- Un syndrome rachidien : douleurs cervicales spontanées ou provoquées par la palpation, raideur, déformations.
- Un syndrome lésionnel : il est dû à la compression des racines nerveuses par les déformations du rachis cervical : douleurs et paresthésies (picotements, fourmillements) dans un ou les deux bras, avec troubles de la motricité, abolition d'un ou de plusieurs réflexes, amyotrophie (fonte musculaire), crampes, fasciculations musculaires. Les troubles sensitifs sont plus rares.
- Un syndrome sous-lésionnel : il est dû à la souffrance des fibres nerveuses qui cheminent dans la moelle, par compression.
- Anomalies motrices : claudication pyramidale, troubles de la motricité des membres inférieurs, signe de Babinski bilatéral, hyperrefléxie ostéo-tendineuse,Steppage.
- Anomalies sensitives : variables selon la topographie de l'atteinte.
En général, la compression est postérieure et donne donc un syndrome
cordonnal postérieur avec troubles de la sensibilité profonde. Ces
anomalies sont en général bilatérales, sans limite supérieure nette. - Troubles sphinctériens : en général discrets et tardifs (on peut observer des mictions impérieuses, une dysurie).
Examens complémentaires
Le meilleur examen explorant la moelle est l'IRM médullaire, qui doit être réalisée en première intention en cas de compression manifeste. Les autres examens sont :
– radiographies du rachis de face, profil, 3/4 droit et gauche qui pourra retrouver les ostéophytes, des signes indirects de compression ;– scanner médullaire, avec et sans injection d'iode ;– la ponction lombaire avec analyse du liquide céphalo-rachidien est inutile (le plus souvent normale) ;– la myélographie n'est presque plus réalisée, elle peut être utile si l'IRM est impossible.
Traitement
Il existe deux possibilités de prise en charge, en fonction de
l'impact de la maladie sur le patient, qu'il convient de bien évaluer.
Dans tous les cas, les anomalies rachidiennes sont très fréquentes après
50 ans et des anomalies morphologiques détectées par l'imagerie sans
aucun signe fonctionnel ne doivent pas justifier un traitement.
- Symptomatologie modérée, peu invalidante : traitement médical et physique.
- Mise au repos du rachis cervical : port d'une minerve cervicale, arrêt de travail en cas de tâches pénibles,
- Kinésithérapie : tractions cervicales douces,
- Antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens en cas de douleurs,
- Les infiltrations de glucocorticoïdes peuvent être discutées avec le patient,
- Surveillance de l'évolution de la maladie, éducation du patient pour la prévention des facteurs d'aggravation.
- Symptomatologie sévère et invalidante, patient motivé par la chirurgie et sans contre-indications opératoires : traitement chirurgical
- Laminectomie étendue en cas d'atteinte diffuse de plusieurs étages rachidiens,
- Chirurgie par voie antérieure avec réduction des ostéophytes, discectomie, arthrodèse lorsque l'atteinte est limitée à une ou deux vertèbres cervicales.
Dernière édition par Admin le Ven 2 Nov - 20:26, édité 2 fois
IRM LOMBAIRE
Hernie discale
Un article intéressant est publié sur le net.
Les explications m'ont permis de comprendre mes I.R.M. et de m'orienter vers le centre orthopédique médico chirurgical de Dracy le Fort 71640
Pour ceux qui veulent comprendre - n'hésitez pas à visualiser ce site.
Les illustrations sont de bonnes qualités et accessibles à tous.
il semble qu'il faut retenir :
Le disque intervertébral peut se fissurer et libérer par une petite brèche du matériel discal: c'est la hernie discale. Le plus souvent, le matériel discal libéré aboutit dans le canal rachidien. Lorsque la hernie discale est située dans le trou de conjugaison (foramen intervertébral), on parle de hernie foraminale. Lorsque la hernie discale est localisée latéralement au trou de conjugaison (à la sortie du foramen intervertébral), on parle de hernie extra-foraminale.
90% des hernies discales lombaires apparaissent aux niveaux L4-L5 et L5-S1.
L'irritation d'une racine lombaire par le matériel discal hernié peut entraîner l'apparition de douleurs dans une zone particulière des membres inférieurs (le territoire radiculaire), des troubles de la sensibilité superficielle, une diminution ou une perte de la force musculaire, et des altérations de l'arc réflexe. L'examen clinique va permettre d'évoquer le diagnostic topographique de l'atteinte neurologique.
Syndrome radiculaire Racine Arc réflexe Groupe musculaire atteint Territoire sensitif
L4 Rotulien Quadriceps, jambier antérieur Face antérieure de la cuisse
L5 Tibial postérieur Extenseur propre du gros orteil (court extenseur des orteils) Gros orteil
S1 Achiléen Flexion plantaire du pied Bord latéral du pied
Hernie discale et radiologie
Une perte de hauteur des disques, des troubles dégénératifs (arthrose) sont bien démontrés par des radiographies de la colonne lombaire. Par contre, le diagnostic de hernie discale ne peut être posé que par un examen tomodensitométrique ou une IRM. L'IRM a l'avantage de permettre une exploration du canal rachidien, d'apprécier précocement l'état des disques et des plateaux vertébraux adjacents.
L'IRM lombaire ci-dessous montre des disques d'aspects normaux de L1 à L4. A l'étage L5-S1, une partie du matériel discal s'est échappée dans le canal rachidien.
IRM lombaire, coupe sagittale, pondération T2.
Flèche n°1, moelle épinière (cône terminale). 2, Vertèbre L1. 3, Vertèbre L5. Double flèche, canal rachidien.
Flèche, Hernie discale L5-S1: le matériel discal fait saillie dans le canal rachidien.
IRM lombaire, coupe axiale, pondération T2.
1, Disque intervertébral. 2, Trou de conjugaison (L5-S1 droit). 3, Apophyse épineuse. Flèche, Hernie discale L5-S1.
La sciatalgie gauche est expliquée par la compression des racines nerveuses par le matériel discal hernié.
Un article intéressant est publié sur le net.
Les explications m'ont permis de comprendre mes I.R.M. et de m'orienter vers le centre orthopédique médico chirurgical de Dracy le Fort 71640
Pour ceux qui veulent comprendre - n'hésitez pas à visualiser ce site.
Les illustrations sont de bonnes qualités et accessibles à tous.
il semble qu'il faut retenir :
Le disque intervertébral peut se fissurer et libérer par une petite brèche du matériel discal: c'est la hernie discale. Le plus souvent, le matériel discal libéré aboutit dans le canal rachidien. Lorsque la hernie discale est située dans le trou de conjugaison (foramen intervertébral), on parle de hernie foraminale. Lorsque la hernie discale est localisée latéralement au trou de conjugaison (à la sortie du foramen intervertébral), on parle de hernie extra-foraminale.
90% des hernies discales lombaires apparaissent aux niveaux L4-L5 et L5-S1.
L'irritation d'une racine lombaire par le matériel discal hernié peut entraîner l'apparition de douleurs dans une zone particulière des membres inférieurs (le territoire radiculaire), des troubles de la sensibilité superficielle, une diminution ou une perte de la force musculaire, et des altérations de l'arc réflexe. L'examen clinique va permettre d'évoquer le diagnostic topographique de l'atteinte neurologique.
Syndrome radiculaire Racine Arc réflexe Groupe musculaire atteint Territoire sensitif
L4 Rotulien Quadriceps, jambier antérieur Face antérieure de la cuisse
L5 Tibial postérieur Extenseur propre du gros orteil (court extenseur des orteils) Gros orteil
S1 Achiléen Flexion plantaire du pied Bord latéral du pied
Hernie discale et radiologie
Une perte de hauteur des disques, des troubles dégénératifs (arthrose) sont bien démontrés par des radiographies de la colonne lombaire. Par contre, le diagnostic de hernie discale ne peut être posé que par un examen tomodensitométrique ou une IRM. L'IRM a l'avantage de permettre une exploration du canal rachidien, d'apprécier précocement l'état des disques et des plateaux vertébraux adjacents.
L'IRM lombaire ci-dessous montre des disques d'aspects normaux de L1 à L4. A l'étage L5-S1, une partie du matériel discal s'est échappée dans le canal rachidien.
IRM lombaire, coupe sagittale, pondération T2.
Flèche n°1, moelle épinière (cône terminale). 2, Vertèbre L1. 3, Vertèbre L5. Double flèche, canal rachidien.
Flèche, Hernie discale L5-S1: le matériel discal fait saillie dans le canal rachidien.
IRM lombaire, coupe axiale, pondération T2.
1, Disque intervertébral. 2, Trou de conjugaison (L5-S1 droit). 3, Apophyse épineuse. Flèche, Hernie discale L5-S1.
La sciatalgie gauche est expliquée par la compression des racines nerveuses par le matériel discal hernié.
AMIS27- Invité
liens sur scolioses idiopathiques
hello,
En cherchant des explications sur les scolioses idiopathiques, j'ai consulté ce site des professionnels nous donnent quelques explications.
On peut trouver une multitude d'images et d'explications.
Ici encore, on trouve un lien entre différente pathologie : scoliose, syringomyélie, chiari
j'espère que vous pourrez ouvrir ce lien.
je ne sais pas si mes références passeront - je poste les numéros des figures à visualiser.
*2
http://www.em-consulte.com/article/121376
et on peut se rendre compte que l'on rejoint bien les études présentés sur le site http://www.institutchiaribcn.com/fr/index.htm
les clichés sont accessibles sur le site précité, à mettre sur un moteur de recherche.
Résumé
Les scolioses sont fréquentes, surtout dans la période péri-pubertaire qui correspond à leur phase d'évolutivité maximale ; 75 % sont idiopathiques, les autres étant d'origine malformative, d'étiologie neuro-musculaire ou de causes diverses. Les scolioses qui sont douloureuses sont symptomatiques et doivent systématiquement faire rechercher une cause.
Les scolioses idiopathiques sont explorées par la radiologie conventionnelle et il faut apporter une grande attention à la dose d'irradiation délivrée en limitant le nombre des clichés de contrôle, en respectant les normes de radioprotection et en abandonnant progressivement les grandes cassettes conventionnelles pour des acquisitions numériques avec logiciel de reconstruction. Les résultats et la technique d'analyse de ces clichés sont exposés avec une mention particulière sur les données nouvelles de l'évaluation de la statique pelvirachidienne.
Les scolioses idiopathiques atypiques et les autres scolioses nécessitent une exploration plus poussée essentiellement basée sur l'imagerie en coupe. La tomodensitométrie avec reformatage 2D ou 3D est utile pour l'analyse de l'anomalie osseuse d'une malformation, ou l'analyse du niveau lésionnel d'une scoliose douloureuse. L'IRM est capitale pour l'étude de l'axe médullaire allant de la fosse postérieure au sacrum, pour toutes les scolioses graves relevant d'un traitement chirurgical et pour toutes les scolioses avec signes cliniques neurologiques. Sa réalisation plus large fait aujourd'hui diminuer le nombre relatif des scolioses idiopathiques en mettant en évidence des causes neurologiques infra-cliniques.
Abstract
Imaging of chilhood and adolescent scoliosis
Scoliosis is frequent, especially during the peripubertal period, which corresponds to the period of greatest activity. About 75% of scoliosis are idiopathic, while the remaining 25% can be divided into neuromuscular, congenital and miscellaneous etiologies. When it is associated with pain, a comprehensive work up should be undertaken to identify the underlying etiology of the scoliosis.
Idiopathic scoliosis is typically evaluated using standard radiographs. The number of follow-up radiographs and radiation exposure must be maintained to a minimum. Radiation safety guidelines and protocols must be implemented. Large cassettes can be replaced by digital acquisitions using units with reconstruction software. The technique of evaluation of these scoliosis series radiographs as well as their results will be reviewed. Recent data regarding the evaluation of spinal and pelvic balance parameters in the standing position will be introduced.
Atypical idiopathic and other scoliosis require additional evaluation. Computed tomography, with 2D and 3D reformations, is ideal for evaluation of bony anomalies. MRI is ideal for evaluation of the spinal canal and cord, from the skull base down to the sacrum, for all patients with surgical scoliosis or patients with neurological symptoms. The increased availability of MR imaging has resulted in an increased number of so-called idiopathic asymptomatic scoliosis where an underlying anomaly can be identified.
Une scoliose est une déformation rachidienne dans les trois plans de l'espace, coronal avec courbure latérale, sagittal avec cyphose ou lordose, axial avec rotation des corps vertébraux sur leur axe.
Une scoliose implique deux notions fondamentales
* Le dépistage pour suivre son évolution et prévenir son aggravation pendant toute la période péri et post-pubertaire de croissance rapide ;
* La recherche de l'étiologie car la scoliose n'est parfois que le symptôme d'une pathologie sous-jacente.
Quand y penser ?
* Il faut la rechercher systématiquement par un examen du dos à la puberté, surtout s'il y a des antécédents familiaux ;
* devant une obliquité du bassin et/ou une asymétrie des épaules et des flancs ;
* devant toute cyphose et toute déformation thoracique.
L'interrogatoire
Il doit préciser
* les circonstances d'apparition de la déformation ;
* les signes associés et en particulier la notion de douleur ;
* l'évolutivité de l'installation de la déformation ;
* l'existence d'antécédents familiaux ;
* l'existence de symptômes musculaires ou neurologiques.
L'examen clinique
Il doit
* vérifier l'équilibre du bassin ;
* rechercher une gibbosité en faisant pencher le sujet en avant ;
* rechercher un déséquilibre du rachis en utilisant un fil à plomb, l'axe occipital devant passer par le pli inter-fessier ;
* rechercher une asymétrie des épaules, des flancs ou du bassin ;
* rechercher un trouble de la statique sagittale (cyphose ou lordose) en utilisant le fil à plomb, l'axe occipital étant tangent à T8 et S2 avec des flèches cervicale (C7) et lombaire (L2) qui sont égales et de l'ordre de 30 mm.
Diagnostic étiologique : classification des scolioses
Ce diagnostic commence au cours de l'examen clinique qui doit être complet et comprendre un examen attentif de la peau et un examen neurologique soigneux.
Cette enquête a pour but de rechercher une cause au symptôme qu'est la scoliose. Celles qui ne relèvent d'aucune cause sont la majorité et sont dites idiopathiques.
La classification de ces étiologies est exposée dans le Tableau I.
Les scolioses idiopathiques représentent 75 %, les scolioses congénitales 10 %, les étiologies neurologiques 5 %, les autres causes se partagent le pourcentage restant.
Deux notions doivent être dégagées
* la scoliose dite idiopathique voit sa fréquence baisser
o parce que la prévention est de plus en plus efficace ;
o parce que l'examen neurologique met en évidence des formes de plus en plus subtiles d'anomalies et que l'imagerie par résonance magnétique permet d'en faire un diagnostic de plus en plus précis.
* il faut savoir dépister, dans le flux important des consultations de scolioses dites idiopathiques, celles qui relèvent d'une étiologie particulière.
L'alerte est donnée par un certain nombre de symptômes qu'il faut prendre en compte avec une particulière vigilance
* une douleur ;
* une contracture musculaire ;
* des signes neurologiques même minimes (absence des réflexes cutanés abdominaux) ;
* des anomalies cutanées (taches, hyperlaxités) ;
* des signes cliniques de dysraphisme (fossette, tache, touffe de poils) ;
* des pieds creux ;
* une courbure thoracique gauche ;
* une malformation urinaire ou cardiaque…
Place de l'imagerie
L'imagerie est fondamentale
* pour la confirmation du diagnostic et l'évaluation de la scoliose ;
* pour le diagnostic étiologique précis.
Les principales techniques d'imagerie
Les clichés simples
L'examen de départ comprend deux clichés du rachis dans son ensemble, face et profil, en position debout, et une évaluation de l'âge osseux. Les autres techniques sont prescrites en fonction des besoins diagnostiques ou thérapeutiques. L'utilisation des radiographies doit prendre en compte la limitation de l'irradiation délivrée car l'évolution de la pathologie sur plusieurs années va entraîner la répétition des contrôles pour la surveillance.
Technique
La radiologie conventionnelle : les clichés simples sur grande cassette [2Leclet H, Delforge PM, Delvalle A, Sutter B. Bilan et stratégies d'imagerie des scolioses. In : Éditions techniques. Encycl. Méd. Chir. Elsevier. Paris ; Radiodiagnostic – Neuroradiologie – Appareil locomoteur, 31-671-B-20, 1997, 15p.
• Évaluation des courbures
* le côté se définit par la convexité ;
* l'amplitude s'apprécie par la méthode de Cobb [6Cobb JR. Study of scoliosis. An american Academy of Orthopedic Surgeous instructional course. Lectures 1948;5:261-75.
-7Cobb JR. The problem of the primary curve. J. Bone Joint Surg 1960;42 A:1413-25.
voir Figure 5. Il faut préalablement définir la vertèbre sommet et les vertèbres limites ;
* la vertèbre sommet est la vertèbre qui, au sommet de la courbure est la plus horizontale et présente le maximum de rotation axiale ;
* les vertèbres limites sont celles qui, à la limite supérieure (vertèbre limite supérieure) ou à la limite inférieure (vertèbre limite inférieure), présentent le maximum d'inclinaison par rapport à l'horizontale et le minimum de rotation ;
* l'amplitude de la courbure est définie par la valeur en degrés de l'angle formé, dans la concavité de la courbure par les lignes droites prolongeant le plateau supérieur de la vertèbre limite supérieure et le plateau inférieur de la vertèbre limite inférieure ;
* quand il existe deux courbures adjacentes, la vertèbre intermédiaire ou neutre correspond à la vertèbre limite inférieure de la courbure supérieure et à la vertèbre limite supérieure de la courbure inférieure Figure 6;
* quand les plateaux des vertèbres limites ne sont pas bien visibles, on peut utiliser la tangente au bord supérieur (vertèbre limite supérieure) et au bord inférieur (vertèbre limite inférieure) des pédicules ;
* en cas de surveillance prolongée, les mesures doivent toujours utiliser les mêmes vertèbres limites.
• Rotation des corps vertébraux
Elle s'apprécie au niveau de la vertèbre sommet. Le corps vertébral tourne vers la convexité, tandis que l'apophyse épineuse tourne vers la concavité de la vertèbre.
Cette rotation s'évalue par deux méthodes [8Leclet H, Delforge PH. Imagerie des scolioses, quand et comment ? Rev. Im. Med 1993;5:773-82.
Cliquez ici pour aller à la section Références], [9Leclet H, Delvalle A, Delforge PM. Scolioses idiopathiques : anatomie pathologique et histoire naturelle. In Éditions techniques. Encycl. Méd. Chir. Elsevier. Paris ; Radiodiagnostic-Neuroradiologie – Appareil locomoteur, 31-671-B10, 1997, 6p.
* la méthode de Cobb est la plus utilisée. Elle apprécie le déplacement de l'épineuse par rapport au pédicule et au bord vertébral dans la concavité de la courbure. La rotation est aussi cotée en 1, 2, 3 ou 4 croix Figure 7a ;
* la méthode de Nash et Moe [10Nash CL Jr, Moe JH. A study of vertebral rotation. J Bone Joint Surg 1969;51:223-9.
apprécie le déplacement du pédicule du côté convexe vers le côté concave. La rotation est ici aussi classée de 0 à 4 croix Figure 7b .
Le torsiomètre de Perdriolle [11Perdriolle R, Vidal J. Étude de la courbure scoliotique. Importance de l'extension et de la rotation vertébrale. Rev. Chir. Orthop. Reparatrice Appar Mot 1981;67:25-34.
permet de quantifier cette rotation en degrés.
• L'équilibre du rachis
Il s'apprécie en fonction de la verticale abaissée par l'épineuse de C7 qui doit passer par la médiane sacrée. L'écart avec celle-ci définit et quantifie un déséquilibre rachidien droit ou gauche.
•La statique du bassin
Elle s'apprécie par la tangente au pied des deux articulations sacro-iliaques. La statique normale correspond à une ligne horizontale. Si la ligne est oblique, l'obliquité est droite ou gauche, et cette obliquité est quantifiée en degrés par rapport à l'horizontale Figure 8. Si le bassin est oblique, il faut vérifier l'égalité ou l'inégalité de hauteur des têtes fémorales. Une inégalité est significative quand elle est supérieure à un centimètre.
voir cliché sur le lien. Ce cliché permet d'évaluer la cyphose dorsale, la lordose lombaire et la statique pelvi-rachidienne. Il permet en outre de rechercher une maladie de Scheuermann ou un spondylolisthésis associé.
• La cyphose dorsale
Elle se mesure par l'angle formé par la tangente au plateau inférieur de T12 et la tangente au plateau supérieur de la première vertèbre dorsale visible (T3 ou T4) Figure 9.
• La lordose lombaire
Elle se mesure par l'angle formé par les tangentes au plateau supérieur de L1 et à la plaque sacrée.
• L'équilibre global du rachis
Il s'apprécie en fonction de la verticale abaissée par le conduit auditif externe qui doit passer par le centre des têtes fémorales Figure 9.
• L'équilibre pelvi-rachidien
Il est très important à évaluer [12Legaye J, Hecquet J, Marty C, Duval-Beaupère G. Équilibre sagittal du rachis : relations entre bassin et courbures rachidiennes sagittales en position debout. Rachis 1993;5:215-26.
-13Marnay T. Équilibre du rachis et du bassin. Cahier d'enseignement de la SOFCOT. Expansion scientifique. Paris ; 1988. p 281-313.
* Le centre de gravité du rachis qui correspond au centre de gravité du poids supporté par les têtes fémorales, se situe en moyenne en T9. Le paramètre qui l'explore est la gîte sagittale de T9 qui correspond à l'angle formé par la verticale passant par le centre des têtes fémorales et la ligne joignant ce même centre au milieu du corps vertébral de T9. La valeur moyenne est de 12°. Elle se majore en cas de lordose et elle s'atténue ou s'inverse en cas de cyphose Figure 10.
* Les paramètres pelviens permettent d'analyser le degré de version pelvienne (normale, antéversion, rétroversion) Figure 11a
o la pente sacrée correspond à l'angle formé par la tangente à la plaque sacrée par rapport à l'horizontale ;
o la version pelvienne correspond à l'angle formé par la verticale passant par le centre des têtes fémorales et la ligne joignant ce centre au milieu de la plaque sacrée ;
o l'incidence sacrée est l'angle entre la perpendiculaire au plateau sacré en son centre, et la droite joignant le centre du plateau sacré au centre des têtes fémorales ;
o le porte à faux correspond à la distance sagittale entre le centre de l'axe bicoxofémoral et le centre de la plaque sacrée Figure 11b .
L'incidence sacrée est le seul paramètre constant. Les autres paramètres sont variables. L'incidence est égale à la somme de la pente sacrée et de l'angle de version pelvienne. L'incidence étant constante, la pente sacrée varie avec l'inclinaison pelvienne et gère l'importance de la lordose (cf. note).
• Complément d'analyse
L'analyse est complétée par la recherche systématique d'un spondylolisthésis et de signes de maladie de Scheuermann (10 à 20 % des cas).
Appréciation de la maturation osseuse
Âge osseux
La détermination de l'âge osseux est importante pour apprécier l'évolutivité de la courbure.
Il se fait
* par la méthode de Greulich et Pyle [14Greulich WW, Pyle SI. Radiographic atlas of skeletal development of the hand and wrist. 2 nd ed. Stanford University press; 1959.
en comparant les données d'une radiographie de la main de face avec celles de l'atlas de référence correspondant aux données moyennes de l'âge légal de l'enfant (Greulich) ;
* par la méthode de Nahum et Sauvegrain [15Sauvegrain J, Nahum H, Bronstein H. Étude de la maturation osseuse du coude. Ann Radiol 1962;5:542-50.
sur une radiographie du coude de face et de profil pour préciser les résultats de la méthode précédente entre 8 et 13 ans chez la fille et 10 et 15 ans chez le garçon.
Le test de Risser [16Risser JC. Iliac apophysis, an invaluable sign in the management of scoliosis. Clin. Orthop. 1958;11:111-9.
-17Zaoussis AL, James JL. The iliac apophysis and the evolution of curves in scoliosis. J. Bone Joint Surg 1958;40B:442-53.
-18Izumi Y. The accuracy of Risser Staging. Spine 1995;20:1868-71.
Il évalue le degré de maturation du point d'ossification apophysaire des crêtes iliaques. L'ossification se fait de l'avant vers l'arrière. Cette progression est chiffrée en cinq stades allant de 0 (pas d'ossification) à 5 (ossification complète), l'aile iliaque étant divisée en quatre quarts pour les stades 1, 2, 3 et 4.
Deux remarques doivent être faites Figure 12
* la plus grosse erreur d'interprétation est de confondre les stades 0 et 5. En cas d'hésitation, il faut regarder le cartilage de conjugaison de l'extrémité supérieure du fémur et le point apophysaire de l'ischion. S'ils sont ouverts et actifs, il s'agit d'un Risser 0. Si l'épiphysiodèse est acquise, il s'agit d'un Risser 5
référence :
-19Vital JM, Martins I, Martins F, et al. Étude de l'évolution radiologique des cartilages du bassin et de l'extrémité supérieure du fémur pendant la croissance. Chir. Ped. 1984;30:103-8.
* le Risser est souvent difficile à évaluer sur les grandes cassettes conventionnelles, imposant parfois un second cliché centré, ce qui majore l'irradiation. Il est par contre très facile à évaluer en radiologie numérique, sur l'écran de la station grâce au grossissement localisé et en faisant varier la luminosité.
Les épreuves de réductibilité
voir le cliché de face couchés sur le lien
Il n'est pas systématique. La position couchée supprime les déformations induites par la gravitation (poids du corps), les tonus musculaires de posture, et les effets secondaires d'un bassin oblique (inégalité de hauteur des têtes fémorales).
Il doit être réalisé dans les mêmes conditions techniques que les précédentes.
Il est utile dans le bilan de départ quand on hésite entre scoliose et attitude scoliotique.
Les clichés en inclinaison latérale (Bending)
Le but de ces clichés qui sont réalisés dans le cadre d'une évaluation pré-opératoire est d'apprécier la réductibilité des courbures et la dérotation éventuelle.
Ils sont réalisés en position couchée, en décubitus dorsal, avec les mêmes conditions techniques que précédemment.
La réductibilité d'une courbure droite s'évalue en inclinaison droite.
La réductibilité d'une courbure gauche s'effectue en inclinaison gauche.
Le cliché en suspension ou en élongation
Le cliché en suspension est réalisé en position assise, en suspension grâce à un collier occipito-mentonier et un système de palan.
Il faut s'assurer auparavant qu'il n'y a pas d'anomalie de la charnière cervico-occipitale.
Ce cliché est peu réalisé et il ne montre pas dans notre expérience de réductibilité bien supérieure à celle des clichés couchés en inclinaison latérale.
Les clichés en élongation sont réalisés en décubitus sur un cadre de Cotrel.
Cliché dans le plan d'élection
-20Du Peloux J, Fauchet R, Faucon B, Stagnara P. Le plan d'élection pour l'examen radiologique des cyphoscolioses. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot 1965;51:517-24.
Dans les cyphoscolioses thoraciques sévères, il est très souvent difficile sur les clichés de face et de profil d'analyser la morphologie des vertèbres sommets car elles se situent dans un plan intermédiaire, entre le plan coronal et le plan sagittal. Le plan d'élection de face est le plan qui projette strictement cette vertèbre de face.
Ce centrage peut se faire sous amplificateur de brillance ou sur installation classique. Dans ce cas, il faut placer le patient en oblique de façon à ce que le plan médial de la gibbosité (versant vertébral) soit parallèle au plan de la cassette.
Mesure de la gibbosité
La mesure radiologique se superpose à la mesure clinique.
Le patient est penché en avant, genoux tendus, mains jointes et coudes tendus, tête vers la plaque, rayon incident horizontal tangent à la gibbosité qui peut être soulignée par un fil métallique.
On mesure la distance séparant le sommet de la voussure de la verticale passant par le rachis.
Les autres techniques
La scintigraphie
Elle est indiquée dans les scolioses douloureuses quand le cliché simple ne montre pas de niveau lésionnel.
C'est une scintigraphie classique avec un traceur marqué au 99 m Tc.
La scintigraphie au citrate de gallium, ou aux leucocytes marqués, n'est indiquée qu'en cas de sepsis post-opératoire.
La tomodensitométrie
Elle n'est pas systématique et sa prescription (avantages-inconvénients) doit toujours tenir compte de la dose supplémentaire délivrée. C'est sûrement la méthode la plus précise pour apprécier la rotation et la déformation des vertèbres sommets, mais l'importance de la dose délivrée ne justifie pas son utilisation dans cette indication
-21Ho Ek, Upadhay SS, Ferris L, et al. A comparative study of computed tomographic and plain radiographic methods to measure vertebral rotation in adolescent idiopathic scoliosis. Spine 1992;17:771-4.
L'examen est indiqué dans certaines circonstances bien précises
* l'identification de la lésion osseuse responsable d'une scoliose douloureuse ;
* l'étude tridimensionnelle par reconstruction dans le bilan pré-chirurgical des scolioses malformatives congénitales graves ;
* l'analyse de l'état des pièces osseuses sur lesquelles seront implantés les matériels chirurgicaux et, en particulier, la taille des pédicules ;
* l'analyse de la déformation thoracique en particulier pour les cyphoscolioses sévères et les lordo-scolioses avec thorax plat. L'étude de la gibbosité costale nécessite une exploration en procubitus -22Aaro S, Dahlborn M. Estimation of vertebral rotation and the spinal and rib cage deformity in scoliosis by computed tomography. Spine 1981;6:460-7.
La meilleure technique est l'acquisition volumique avec un scanner hélicoïdal permettant des reconstructions 2D dans les plans nécessaires et des reconstructions 3D.
Imagerie par résonance magnétique
L'IRM n'est pas systématique mais c'est le meilleur examen pour analyser la moelle.[/color]
Elle est justifiée
-23Schwend RM, Hennrikus W, Hall JE, Emans JB. Childhood scoliosis: clinical indications for magnetic resonance imaging. J. Bone Joint Surg Am 1995;77:46-53.
* devant toute scoliose sévère qui va bénéficier d'un traitement chirurgical ;
* devant toute scoliose associée à des signes neurologiques ;
* devant toute scoliose thoracique à convexité gauche (association à une syringomyélie) ;
* devant toute scoliose malformative ;
* devant toute suspicion de tumeur para-vertébrale ou intra-canalaire.
Il faut pouvoir analyser le canal rachidien sur toute sa hauteur et l'examen doit toujours comprendre une étude de la fosse postérieure pour rechercher une anomalie de Chiari.
Il faut apprécier le calibre et la morphologie de la totalité de la moelle. L'examen doit donc couvrir la totalité de l'axe neural de la fosse postérieureau sacrum, ce qui, compte tenu de l'importance et du nombre des courbures, peut nécessiter un examen long qui peut atteindre ou dépasser une heure.
Les techniques d'acquisition doivent être adaptées à chaque cas (plans de coupe, séquences, injection de chélats de Gadolinium ou non).
L'IRM peut-elle se substituer au scanner dans certaines indications à cause de son caractère non irradiant ?
L'IRM est irremplaçable pour l'analyse de la moelle, mais l'étude de l'os dans certaines malformations est mieux faite par les reconstructions 2D et 3D du scanner hélicoïdal, avec acquisition volumique qui reste très utile dans ces indications. Dans le cas des scolioses malformatives, les coupes IRM pondérées en T2 dans le plan frontal sont utiles pour apprécier l'existence de disques inter-vertébraux, et distinguer une hémivertèbre libre d'une hémivertèbre fusionnée.
Diagnostic différentiel entre scoliose structurale et attitude scoliotique [1Dimeglio A. Orthopédie pédiatrique quotidienne. In : Les scolioses. 3 e ed. Montpellier : Sauramps médical ; 1991. p. 169-209.
-24Michel CR, Dubousset J. La scoliose idiopathique. Cahier d'enseignement de la SOFCOT. Expansion Scientifique Française. Paris : 1986.
Attitude scoliotique
* Sur le plan clinique
o Il s'agit d'une déviation latérale pure sans gibbosité.
* Sur le plan radiologique
Il existe une courbure du rachis, sans rotation des corps vertébraux, qui se réduit en position couchée voir Figure 13 sur le lien.
Une courbure latérale, sans gibbosité, sans rotation des corps vertébraux sur leur axe, qui se corrige en position couchée, est une attidude scoliotique.
La cause la plus fréquente est l'inégalité de longueur des membres inférieurs avec obliquité du bassin qui peut être évaluée cliniquement et précisée par un cliché de face de l'ensemble des deux membres inférieurs en position couchée, avec protection des gonades.
Il existe d'autres causes
* bassin oblique par attitude vicieuse de hanche ou rétraction du tenseur du fascia lata ;
* anomalies des genoux : genu valgum, varum ou recurvatum ;
* pieds plats ;
* troubles de la torsion du squelette des membres inférieurs.
La première appréciation de ces troubles est clinique et le complément d'imagerie sera demandé en fonction des orientations.
Scoliose structurale
Sur le plan clinique
Il s'agit d'une déviation latérale avec gibbosité.
Sur le plan radiologique
Il existe une courbure du rachis avec rotation des corps vertébraux sur leur axe. La rotation étant le signe le plus important de la structuralisation d'une courbure. Ces deux anomalies peuvent s'atténuer mais ne se corrigent pas en position couchée.
Une courbure latérale, avec gibbosité et rotation des corps vertébraux sur leur axe qui ne se corrige pas en position couchée, est une scoliose structurale.
Définition des différents types de courbures structurales Figure 14
* une courbure majeure ou principale est celle qui a la plus grande amplitude, les rotations et la gibbosité les plus importantes. Il peut exister une seule courbure (courbure majeure)
voir Figure 14a sur le lien, ou deux courbures majeures d'amplitude égale (scoliose double majeure) voirFigure 14b et Figure 15;
* une courbure mineure ou secondaire est une courbure adjacente à la précédente, non réductible, avec une rotation et une gibbosité moindre. Une courbure majeure s'accompagne souvent de deux courbures sus et sous-jacentes d'amplitude égale. L'amplitude de la courbure majeure est, en général, égale à la somme de l'amplitude des deux courbures secondaires Figure 14c ;
* une courbure de compensation est une courbure qui accompagne une courbure majeure, mais sans rotation et qui se corrige en position couchée.
Difficultés de diagnostic entre attitude scoliotique et scoliose structurale
Sur un cliché couché, il peut persister une courbure mineure inférieure à 10°, avec une rotation minime. On parle alors de déformation mineure structurée qui n'évolue pas forcément vers l'aggravation mais qui nécessite une surveillance.
Évolutivité des scolioses structurales
* Stagnara a proposé la notion de seuil angulaire selon laquelle une courbure d'amplitude supérieure à 30° a un risque évolutif certain. Mais, il faut également prendre en compte la rotation vertébrale avec un risque évolutif proportionné au degré de rotation.
* La topographie joue également un rôle avec une gravité décroissante selon que la courbure est dorsale, double majeure, dorso-lombaire ou lombaire.
* En fait, les lois d'évolutivité ont été définies par Duval-Beaupère
références :
-25Duval-Beaupère G, Grossiord A. Les caractères évolutifs des scolioses poliomyélitiques. Étude longitudinale de 207 cas de scolioses poliomyélitiques de type respiratoire Presse Med. 1967;75:2375-79.
-26Duval-Beaupère G, Dubousset J, Queneau P, Grossiord A. Pour une théorie unique de l'évolution des scolioses. Presse Med 1970;78:1141-8.
-27Duval-Beaupère G. Les repères de maturation dans la surveillance des scolioses. Rev Chir Orthop 1970;56:59-76.
-28Duval-Beaupère G, Lamireau T. Scoliosis at less than 30 degrees. Properties of the evolutivity (risk of progression). Spine 1985;10:421-4.
L'évolution d'une scoliose s'effectue en trois périodes au cours desquelles la croissance est linéaire voir Figure 16.
* La période P1 pré-pubertaire correspond au démarrage de la scoliose et se termine au point P. Le point P correspond cliniquement aux premiers signes de maturation pubertaire (saillie des seins, poils pubiens, augmentation de volume des testicules). Il se situe à un âge variable d'un sujet à l'autre en moyenne à 11 ans chez la fille et 12 ans et demi chez le garçon. Sur les radiographies du bassin, la fermeture du cartilage en Y est contemporaine du point P
référence
-9Leclet H, Delvalle A, Delforge PM. Scolioses idiopathiques : anatomie pathologique et histoire naturelle. In Éditions techniques. Encycl. Méd. Chir. Elsevier. Paris ; Radiodiagnostic-Neuroradiologie – Appareil locomoteur, 31-671-B10, 1997, 6p.
* La période P2 dite pubertaire a une pente 4 à 8 fois plus grande que la précédente traduisant l'aggravation rapide au moment de la puberté, période où le rachis a une croissance plus rapide que les autres segments du squelette.
* La période P3, dite de maturité, commence au point R et elle est à peu près horizontale. Le point R signe l'accès à la maturité et correspond à un test de Risser à 5.
* La durée du segment PR est d'autant plus longue que le point P est plus précoce.
* La pente évolutive permet d'évaluer la pronostic final. Trois points, au moins, sont nécessaires pour apprécier l'importance de cette pente à son début. Ce test d'évolutivité est le seul moyen d'évaluer avec précision la malignité d'une scoliose. Ceci explique que plusieurs bilans radiologiques peuvent être réalisés la première année.
* L'évolutivité de l'amplitude de la scoliose doit être comparée à l'évolutivité de la taille en position assise. La puberté commence avec une taille moyenne de 78 cm chez le garçon et 75 cm chez la fille. Le pic pubertaire sur le tronc est caractérisé par un gain de taille de 14 cm dont 8 cm pendant les 15 premiers mois. La poussée de croissance s'affaiblit ensuite au fur et à mesure que s'affirment les caractères sexuels secondaires et les 4 derniers cm sont atteints en 36 mois. Les premiers centimètres sont donc décisifs pour juger de l'évolutivité et, c'est dans cette période, que les contrôles sont plus rapprochés.
Étiologie des scolioses structurales
Les indications de l'imagerie sont discutées en fonction de l'étiologie, de l'évolutivité et du traitement.
Les scolioses idiopathiques
Les scolioses idiopathiques représentent de 70 à 80 % de l'ensemble des scolioses, mais leur fréquence diminue en fonction de l'amplitude des courbures : la prévalence est de 1,5 à 3 % pour les courbures de 10 à 20° et 0,2 à 0,3 % pour les courbures de plus de 30°
-29Lonstein JE. Adolescent idiopathic scoliosis. Lancet 1994;344:1407-12.
Elles touchent une nette majorité de filles avec un ratio de 5 pour 1
-30Rogala EJ, Drumond DS, Gurr J. Scoliosis: incidence and natural history. A prospective epidemiological study. J. Bone Joint Surg Am 1978;60:173-6.
C'est souvent une affection familiale et l'enquête est positive une fois sur trois.
Différents types de scolioses idiopathiques
En fonction de l'âge, on distingue les scolioses infantiles, juvéniles et de l'adolescent.
Les scolioses idiopathiques infantiles
Elles apparaissent avant l'âge de 3 ans. Elles touchent le garçon et elles sont généralement thoraciques gauches.
Il y a deux formes cliniques en fonction de l'évolutivité
* les formes spontanément résolutives qui représentent la majorité (80 %) qui sont dépistées dans les six premiers mois de la vie. Elles ont une courbure thoraco-lombaire à grand rayon et elles disparaissent progressivement (séquelle réductible de posture foetale ?).
* les formes progressives qui sont découvertes plus tard, souvent après 1 an, qui ont souvent une courbure plus courte et plus marquée ; elles sont susceptibles d'évoluer vers l'aggravation.
À la phase de découverte, le diagnostic entre ces deux formes et donc le pronostic de la scoliose, se fait par la méthode de Mehta
-31Mehta H. The rib-vertebra angle in the early diagnosis between resolving and progressive infantile scoliosis. J. Bone Joint Surg Am. 1972;54:230-43.
voir Figure 17 sur le lien.
En cas de courbure avec rotation, les côtes se verticalisent du côté convexe de la courbure et s'horizontalisent du côté concave. La droite passant par le milieu des têtes et des cols des côtes fait un angle avec l'axe médian de la vertèbre au sommet de la courbure. Cet angle est l'angle costo vertébral . Il est plus petit dans la convexité que dans la concavité. La méthode de Mehta
-31Mehta H. The rib-vertebra angle in the early diagnosis between resolving and progressive infantile scoliosis. J. Bone Joint Surg Am. 1972;54:230-43.
consiste à faire la différence entre ces deux angles
* si la différence est supérieure à 20° lors du premier examen, la scoliose sera évolutive dans 80 % des cas ;
* si la différence est inférieure à 20°, il faut établir une surveillance initiale trimestrielle
o si la différence diminue, la scoliose sera résolutive ;
o si la différence augmente, la scoliose sera progressive.
Les scolioses idiopathiques juvéniles
Elles sont décelées plus tard, entre 3 ans et la puberté. Elles ont un fort potentiel évolutif, avec une évolution d'autant plus sévère que la courbure est apparue plus tôt.
Elles obéissent à la loi de Duval-Beaupère
réf. 25Duval-Beaupère G, Grossiord A. Les caractères évolutifs des scolioses poliomyélitiques. Étude longitudinale de 207 cas de scolioses poliomyélitiques de type respiratoire Presse Med. 1967;75:2375-79.
-26Duval-Beaupère G, Dubousset J, Queneau P, Grossiord A. Pour une théorie unique de l'évolution des scolioses. Presse Med 1970;78:1141-8.
-27Duval-Beaupère G. Les repères de maturation dans la surveillance des scolioses. Rev Chir Orthop 1970;56:59-76.
-28Duval-Beaupère G, Lamireau T. Scoliosis at less than 30 degrees. Properties of the evolutivity (risk of progression). Spine 1985;10:421-4.
et elles subiront une aggravation rapide dès la puberté, ce qui impose une prise en charge très attentive pendant cette période car l'amplitude initiale peut être doublée ou triplée si il n'y a pas de prise en charge.
Les scolioses idiopathiques de l'adolescence
Elles se développent à partir de 10 ans. Elles sont, le plus souvent, thoraciques à convexité droite et, plus rarement, thoraco-lombaires gauches. Le pronostic dépend bien sûr de l'âge d'installation par rapport à la puberté et du niveau de maturation osseuse. Plus le début est précoce, plus la maturation est retardée, plus la phase de progression de la déformation est allongée et moins bon est le pronostic.
Devenir de la scoliose idiopathique chez l'adulte
La scoliose idiopathique n'arrête pas d'évoluer à la fin de la croissance. Elle continue à s'aggraver, mais à un rythme bien moindre, avec une progression de 2° pour les courbures thoraciques et de 1° pour les courbures lombaires en moyenne. Cette aggravation est responsable de déformation thoracique avec insuffisance respiratoire restrictive pour les courbures thoraciques et d'arthrose lombaire, avec parfois, une instabilité latérale pour les courbures lombaires.
Aspect radiologique des scolioses idiopathiques
Formes topographiques
La scoliose peut être
* cervicale avec un sommet entre C1 et C6 qui doit faire rechercher une anomalie de la charnière cervico-occipitale ;
* cervico-thoracique avec un sommet en C7 ou T1 qui s'accompagne d'une déviation de la tête ;
* thoracique droite, la plus fréquente, avec un sommet au niveau des vertèbres thoraciques moyennes ;
* thoraco-lombaire avec un sommet en T12-L1 ;
* lombaire avec un sommet entre L1 et L4.
Les courbures peuvent être simples (courbure majeure), doubles (doubles majeures) ou combinées avec des courbures secondaires sus et sous jacentes plus ou moins réductibles.
Aspect radiologique des vertèbres sommets et déformation induite
La déformation structuralisée entraîne une déformation progressive des vertèbres sommets Figure 18: le corps prend un aspect cunéiforme latéral par diminution de la hauteur du côté concave. L'arc postérieur est tourné vers la concavité. Le pédicule, côté concave, s'épaissit et se raccourcit tandis que le pédicule, côté convexe, s'allonge et s'amincit. Cette déformation progressive de la vertèbre sommet est liée aux contraintes mécaniques imposées sur les cartilages de croissance, synchondrose neuro-centrale et listel marginal, dans la concavité de la courbure, avec une épiphysiodèse plus précoce du côté de la concavité. Cette rotation vertébrale s'accompagne d'une verticalisation des côtes et d'un tassement thoracique dans la concavité et d'une gibbosité dans la convexité.
Indications de l'imagerie en fonction des données thérapeutiques
Le traitement est schématiquement le suivant
-1Dimeglio A. Orthopédie pédiatrique quotidienne. In : Les scolioses. 3 e ed. Montpellier : Sauramps médical ; 1991. p. 169-209.
* de 0° à 20° : surveillance attentive ;
* de 20° à 50° : traitement orthopédique par corset ;
* au-dessus de 50° : chirurgie.
Traitement orthopédique
Ce traitement impose une surveillance radioclinique par des clichés d'ensemble du rachis en position debout de face et de profil, sans et avec corset.
Il faudra toujours penser à l'importance de l'irradiation délivrée. Il faut
* respecter toutes les règles de protection pour chaque cliché et reporter les doses délivrées en cgy. cm 2 sur le carnet de santé ;
* limiter le nombre de clichés en espaçant au maximum les contrôles (semestriels, voire annuels).
Traitement chirurgical
Le bilan pré-opératoire comporte les clichés de face et de profil debout et les épreuves de réductibilité.
Beaucoup d'équipes préconisent la réalisation systématique d'une IRM pour ne pas méconnaître une pathologie neurologique infra-clinique (tumeur médullaire, syringomyélie en particulier)
Réf. 31Mehta H. The rib-vertebra angle in the early diagnosis between resolving and progressive infantile scoliosis. J. Bone Joint Surg Am. 1972;54:230-43.
La surveillance post-opératoire doit respecter les mêmes règles de radio-protection que précédemment.
Formes particulières
Les lordo-scolioses
Certaines scolioses, au lieu de s'accompagner d'une cyphose et d'une gibbosité, s'accompagnent d'une lordose thoraco-lombaire avec effacement de la cyphose dorsale et creusement du dos Figure 19.
Le dos creux est responsable d'un aplatissement thoracique qui peut induire un syndrome respiratoire restrictif rapide. Cette déformation thoracique est bien précisée par la TDM.
Les scolioses idiopathiques atypiques
Les signes cliniques atypiques qui doivent faire remettre en cause le caractère idiopathique d'une scoliose sont
* un début très précoce (avant 10 ans) ;
* une progression rapide ;
* une douleur (une scoliose idiopathique n'est pas douloureuse) ;
* une cyphose inhabituelle ;
* des anomalies radiologiques (élargissement canalaire avec amincissement d'un ou plusieurs pédicules) ;
* tout signe neurologique ;
* une courbure cervico-thoracique ou thoracique gauche.
Devant toutes ces situations, il faut systématiquement rechercher une étiologie et réaliser une IRM -33Barnes PD, Brody JD, Jaramillo D, Akbar JU, Emans JB. Atypical idiopathic scoliosis: M. R imaging evaluation. Radiology 1993;186:247-53.
La fréquence relative de la scoliose idiopathique diminue avec la réalisation de l'IRM devant toutes les situations atypiques.
Les scolioses congénitales (malformatives)
Les scolioses congénitales sont secondaires à des malformations vertébrales parmi lesquelles on distingue les anomalies de formation (ou de développement) et les anomalies de fusion Figure 20.
Anomalies de formation
Les hémivertèbres peuvent correspondre à une hémivertèbre supplémentaire, et il y a une côte supplémentaire du côté de l'hémivertèbre, ou à une hémivertèbre manquante et il y a une côte de moins du côté opposé à l'hémivertèbre.
Ces hémivertèbres peuvent être libres ou fusionnées
* l'hémivertèbre libre est séparée par un disque des vertèbres sus et sous jacentes. Elle est plus évolutive que l'hémivertèbre fusionnée Figure 20a et Figure 21;
* l'hémivertèbre fusionnée est fusionnée sur l'un ou les deux plateaux avec les deux vertèbres adjacentes
voir Figure 20b .
Ces hémivertèbres présentent souvent une déformation cunéiforme antérieure qui va être responsable d'une cyphose sévère, angulaire, courte et évolutive.
Les défauts de fermeture peuvent se manifester par
* un aspect en « ailes de papillon » Figure 20c correspondant à une fente corporéale sagittale avec deux hémivertèbres juxtaposées. Ces lésions peuvent toucher plusieurs étages réalisant un « puzzle » rachidien. Ces puzzles sont en général équilibrés et peu scoliogènes ;
* une fente postérieure qui va du simple schisis par absence de fusion d'une épineuse à un large spina-bifida avec méningo ou myéloméningocèle.
Anomalies de segmentation (fusions)
Les défauts de segmentation peuvent toucher
* les corps vertébraux avec des blocs complets ou incomplets qui ne sont pas scoliogènes ;
* l'arc postérieur avec des blocs complets ou unilatéraux Figure 20d . Les blocs postérieurs unilatéraux ou barres intervertébralesFigure 22sont très scoliogènes surtout s'ils sont associés à une hémivertèbre libre contro-latérale
-34Mc Master MJ. Infantile idiopathic scoliosis: can it be prevented? J Bone Joint Surg Br 1983;65:612-7.
La croissance est bloquée d'un côté alors qu'elle est normale de l'autre, ce qui induit une scoliose évolutive qui va s'aggraver à la puberté.
Place de l'Imagerie dans les scolioses congénitales
L'imagerie a trois rôles : analyser la malformation et explorer sa stabilité, rechercher une anomalie médullaire et rechercher une malformation associée.
Analyse de la malformation
Lors du bilan de départ, si une malformation est suspectée, elle peut être mieux analysée par un cliché dans le plan d'élection.
Mais, l'analyse la meilleure de la malformation est donnée par la tomodensitométrie avec reformatage 2D et 3D Figure 23.
Cette analyse morphologique doit être complétée par une analyse de la stabilité , surtout en cas de cyphose associée.
Cette étude de la stabilité se fait par des clichés dynamiques en inclinaison latérale droite et gauche et en flexion extension.
En cas de gibbosité
* le cliché en flexion est très important pour rechercher une instabilité antérieure et un espace anormal inter-articulaire ou un « vide postérieur » à l'étage articulaire ;
* la réductibilité s'apprécie par un cliché de profil avec rayon horizontal, en décubitus dorsal, avec appui du sommet de la gibbosité sur le billot.
Exploration de l'axe neural à la recherche d'une malformation médullaire associée
Réf. 34Mc Master MJ. Infantile idiopathic scoliosis: can it be prevented? J Bone Joint Surg Br 1983;65:612-7.
-35Mc Master M.J. Occult intra-spinal anomalies and congenital scoliosis. J Bone Joint Surg Am 1984;66:588-601.
Deux anomalies sont à rechercher en priorité
* une moelle attachée bas ou un gros filum terminal attaché, qui pourrait se décompenser en cas de redressement des courbures ;
* un dysraphisme en regard de la malformation
-36Winter RB, Haven JJ, Moe JH, Lagaard SM. Diastematomyelia and congenital spine deformities. J Bone Joint Surg. Am 1974;56:27-39.
-37Nokes SR, Murtagh FR, Jones JD 3rd et al. Chilhood scoliosis: MR imaging. Radiology 1987;164:791-7.
et en particulier une diastématomyélie.
L'IRM est donc systématique dans le bilan de toute malformation découverte et elle doit explorer l'axe neural de la fosse postérieure au sacrum.
Recherche des malformations associées
Il faut systématiquement rechercher des malformations génito-urinaires, cardio-vasculaires, digestives, des membres, des yeux, etc.
Ces malformations peuvent être associées dans des syndromes spécifiques (V.A.T.E.R – V.A.C.T.R.E.L…).
Les scolioses neuro-musculaires
Les dysraphismes et les malformations médullaires
50 % des scolioses congénitales s'accompagnent de malformations médullaires, ce qui souligne encore la nécessité de réaliser une IRM devant toute malformation osseuse.
Les méningocèles et les myéloméningocèles
Elles représentent un défaut congénital de l'arc postérieur avec une hernie postérieure des méninges réalisant une poche kystique dans la paroi de laquelle viennent s'épanouir les ramifications de la moelle.
La méningocèle est une hernie méningée pure. Elle est caractérisée par la présence associée de racines nerveuses qui viennent s'épanouir dans la paroi du kyste méningé.
Le diagnostic est fait aujourd'hui en anténatal grâce à l'échographie, pendant le deuxième trimestre entre 16 et 18 semaines dans les situations à risque, sinon après 22 semaines, grâce à des signes directs (mise en évidence du défect osseux postérieur et de la hernie méningée) et indirects (malformation de Chiari II). C'est une indication d'interruption médicale de grossesse et les formes majeures de cette malformation devraient disparaître progressivement.
Dans les cas mineurs, non diagnostiqués ou plus anciens, l'IRM est la technique qui analyse le mieux la malformation et l'éventuelle anomalie de Chiari II associée.
Les moelles attachées
Elles correspondent à une position très basse du cône médullaire en position anormale basse et/ou à un gros filum terminal qui peut s'implanter dans un lipome intra dural Figure 24
-38Raghavan N, Barkovich AJ, Edwards M, Norman D. MR imaging in the tethered spinal cord syndrome. AJR 1989;152:843-52.
Ces anomalies anatomiques sont souvent associées à des signes de dysraphisme mineurs de la charnière lombo-sacrée : fossette cutanée, touffe de poils, tache naevomateuse ou achromique avec des signes de paraparésie spastique plus ou moins nets et des pieds creux. Chez le nouveau né et pendant la première année de la vie, l'échographie peut faire le diagnostic. Au-delà, l'IRM reste la technique d'analyse la plus complète pour la malformation et la recherche associée d'une maladie de Chiari.
Les malformations de Chiari
Elles sont de deux types
-39Elster AD, Chen MY. Chiari I malformations: clinical and radiologic reappraisal. Radiology 1992;183:347-53.
* le type I consiste en une élongation des amygdales et de la partie médiane des lobes inférieurs du cervelet avec une partie basse partiellement intra-rachidienne du bulbe, mais avec un 4 e ventricule qui reste en place ;
* le type II consiste en un déplacement d'une partie du vermis inférieur de la protubérance et du bulbe dans le canal cervical, à travers un trou occipital agrandi. Le 4 e ventricule est également déplacé vers le bas : il est allongé et plat. Cette malformation de type II est presque toujours associée à une myéloméningocèle avec une moelle attachée bas .
Les deux malformations peuvent être associées à une syringomyélie et génèrent des scolioses.
Les malformations associées de la charnière cervico-occipitale sont fréquentes.
L'IRM est bien sûr le meilleur examen pour analyser ces malformations, ce qui implique que la fosse postérieure soit toujours visible quand une IRM médullaire est réalisée pour scoliose.
La diastématomyélie
-40Oestreich AE, Young LW, Young Poussaint T. Scoliosis circa 2000: radiologic imaging perspective. I. Diagnosis and pretreatment evaluation. Skeletal Radiol 1998;27:591-605. II. Treatment and follow up. Skeletal Radiol 1998;27:651-6.
C'est la malformation médullaire la plus fréquente en cas de malformation vertébrale segmentaire (20 à 50 %). Il s'agit d'une fente médullaire médiane [36Winter RB, Haven JJ, Moe JH, Lagaard SM. Diastematomyelia and congenital spine deformities. J Bone Joint Surg. Am 1974;56:27-39.
avec un éperon fibreux ou fibrocartilagineux médian qui peut s'ossifier.
Les deux hémi-moelles peuvent être entourées d'un sac dural particulier (50 %) ou être comprise dans le même sac dural (50 %).
La lésion siège le plus souvent au niveau du rachis thoracique inférieur ou lombaire. Elle est souvent associée à une moelle attachée ou à un gros filum.
* Les clichés simples montrent un élargissement du canal médullaire avec des malformations vertébrales (fusion, puzzle) avec un éperon osseux central sagittal qui n'est pas toujours visible.
* La tomodensitométrie montre mieux l'éperon central qui est plus ou moins complet et qui est, en général, appendu à la face postérieure d'un corps ou d'un bloc vertébral Figure 25A.
* L'IRM fait le bilan des anomalies médullaires Figure 25Bet Figure 25C.
Des malformations très rares peuvent être associées telles que les kystes neuro-entériques, les kystes dermoïdes et épidermoïdes, les lipofibromes, l'ensemble pouvant faire partie d'un split-notochord-syndrome .
Les syringohydromyélies
Référence
-40Oestreich AE, Young LW, Young Poussaint T. Scoliosis circa 2000: radiologic imaging perspective. I. Diagnosis and pretreatment evaluation. Skeletal Radiol 1998;27:591-605. II. Treatment and follow up. Skeletal Radiol 1998;27:651-6.
-41Bertrand SL, Drvaric DM, Roberts JM. Scoliosis in syringomyelia. J Pedriatr Orthop 1984;12:335-7.
-42Charry O, Koop S, Winter R, Lonstein J, Denis F, Bailey W. Syringomyelia and scoliosis: a review of twenty-five pediatric patients. J Pediatr Orthop 1994;14:309-17.
Les syringohydromyélies sont associées à des anomalies congénitales mais peuvent aussi se rencontrer dans certaines scolioses initialement considérées comme idiopathiques Figure 26.
Il faut systématiquement évoquer leur possibilité devant des anomalies de la main ( atrophie de l'éminence thénar ou hypothénar ) et devant une scoliose thoracique gauche
-1Dimeglio A. Orthopédie pédiatrique quotidienne. In : Les scolioses. 3 e ed. Montpellier : Sauramps médical ; 1991. p. 169-209.
[color=green]L'IRM fait le diagnostic et le bilan d'extension de l'anomalie. Elle recherche systématiquement une anomalie de Chiari associée.
Lorsqu'il n'y a pas de malformation de Chiari et/ou lorsque l'aspect de la cavité cérébro-médullaire est atypique, l'examen comprendra une injection de contraste pour ne pas méconnaître une tumeur avec cavité syringomyélique secondaire.
Les maladies neuro-musculaires
Une grande variété de maladies neurologiques et musculaires produisent des scolioses. La gamme de ces étiologies figure dans le Tableau I.
Les scolioses dysplasiques
Les ostéochondrodysplasies
Beaucoup d'ostéochondrodysplasies retentissent sur la croissance et la statique du rachis. Celles où les scolioses sont les plus sont le nanisme diastrophique et les dysplasies spondylo-épiphysaires et métaphysaires.
Dans tous les cas, il faut identifier la maladie en fonction de l'aspect clinique et de l'exploration radiologique du squelette en faisant appel aux ouvrages de référence
-44Maroteaux P. Les maladies osseuses de l'enfant. 3 e ed. Paris : Médecine Sciences Flammarion ; 1995.
Les maladies de surcharge
Les mucopolysaccharidoses sont secondaires à un défaut de dégradation des neuropolysaccharides acides (glycosaminoglycanes) qui s'accumulent dans l'organisme et donnent des troubles graves de la croissance enchondrale. La maladie de Morquio (mucopolysaccharidose de type IV) s'accompagne de cyphoscoliose dont le caractère angulaire est parfois responsable de compression médullaire dont le bilan revient à l'IRM. Il s'y associe souvent une hypoplasie de l'apophyse odontoïde.
Les dysplasies (ectodermique-mésodermique)
La neurofibromatose de type I
Elle donne des scoliose évolutives qui, dans 50 % des cas, sont thoraciques inférieures, volontiers gauches. Les corps vertébraux présentent, sur les radiographies, des bords exagérément concaves avec un festonnement (« scalloping ») postérieur, un aspect mince, hypoplasique, voire agénétique des pédicules avec des trous de conjugaison élargis. Les côtes en regard ont un aspect en « ruban tordu ».
L'évolution de ces scolioses est grave avec une majoration brutale de l'amplitude des courbures, une dislocation rotation et une instabilité antérieure par destruction et luxation articulaire. Cette scoliose évolutive est liée au gène propre de la maladie (dysplasie mésodermique régionale). Elle peut entraîner une compression médullaire. Elle peut également s'accompagner d'une tumeur médullaire ou radiculaire.
L'IRM est l'examen fondamental pour faire le bilan d'une éventuelle compression au sommet de la courbure et rechercher une tumeur médullaire ou radiculaire associée.
La maladie de Marfan
La scoliose est fréquente et habituellement précoce. Elle débute, chez près de la moitié des sujets atteints, avant l'âge de 6 ans.
Elle est, le plus souvent, thoracique droite ou à double courbure thoracique droite et lombaire gauche Figure 28.
Les radiographies montrent une hauteur anormale des corps vertébraux avec réduction de leurs dimensions antéro-postérieures. Le canal rachidien peut être élargi avec des anomalies qui rappellent la neurofibromatose de type I. La dimension excessive des membres et leur gracilité, l'hyperlaxité ligamentaire et l'ectopie du cristallin complètent le tableau clinique.
La maladie d'Ehlers Danlos
La peau est hyperélastique avec des cicatrices papyracées et des pseudo-tumeurs molluscoïdes. La cyphoscoliose est fréquente avec parfois une déformation cunéiforme de certaines vertèbres. Les corps vertébraux sont légèrement aplatis avec une empreinte marquée du nucléus pulposus. Le spondylisthésis spondylolytique est fréquent.
Les scolioses secondaires
Elles relèvent de causes multiples, difficiles à classer, mais qui peuvent se répartir en causes vertébrales et extra-vertébrales.
Causes vertébrales
Les scolioses après irradiation
L'exemple en est le néphroblastome. L'irradiation est devenue exceptionnelle dans cette indication, depuis une quinzaine d'années. Le champ d'irradiation couvrait largement la loge rénale incluant le bord homolatéral du rachis et souvent, le bord supérieur de l'aile iliaque. Les points apophysaires secondaires étaient stérilisés dans le champ d'irradiation, tandis qu'ils restaient normaux du côté opposé. La croissance était donc asymétrique, avec une déformation cunéiforme latérale des vertèbres qui induisait une scoliose dont la concavité est tournée vers le côté irradié. L'irradiation du point apophysaire de l'aile iliaque était responsable d'un défaut de développement unilatéral de l'aile iliaque souvent associé. L'atteinte musculaire jouait également un rôle par atrophie du côté irradié. Cette situation est encore rencontrée chez des adultes traités à cette époque.
Les chirurgies avec laminectomie
Pour tumeur médullaire ou neuroblastome, elles induisent plutôt des troubles de la statique sagittale avec des instabilités antéro-postérieures, mais, une scoliose peut être associée.
Les infections et les traumatismes
Les infections (spondylite ou spondylodiscite) et les traumatismes peuvent également générer des déformations cunéiformes latérales avec scoliose bien que, là aussi, les blocs acquis en cyphose soient plus fréquents.
Causes extra-vertébrales
Les synostoses costales , qu'elles soient congénitales, isolées, ou associées à des malformations vertébrales ou acquises (chirurgie thoracique pour malformation ou tumeur intra-thoracique), sont susceptibles d'induire des scolioses thoraciques par blocage de la croissance du côté de la synostose.
Les scolioses douloureuses
La douleur est un symptôme d'alerte devant toute scoliose.
Elle doit faire rechercher une lésion causale qui peut être para-vertébrale, vertébrale ou intra-canalaire -33Barnes PD, Brody JD, Jaramillo D, Akbar JU, Emans JB. Atypical idiopathic scoliosis: M. R imaging evaluation. Radiology 1993;186:247-53.
-45Bunnel WP. Back pain in children. Orthop. Clini. of North Am. 1982;13:587-604.
-46Dubousset J. Scoliose raide et douloureuse chez l'enfant : Attention ! Rev. Pedriatr. 1970 ;6:597-606.
-47Afshani E, Kuhn JP. Common causes of low back pain in children. Radiographics 1991;11:269-91.
Les étiologies sont résumées dans le Tableau II.
En effet, les scolioses, idiopathiques en particulier, ne sont pas douloureuses. Elles peuvent le devenir, mais c'est toujours secondairement, chez un enfant qui présente une scoliose connue, en phase d'aggravation péri-pubertaire avec des douleurs mécaniques qui siègent, le plus souvent, dans la convexité et sans raideur.
À l'inverse, dans les scolioses symptômes, la douleur est le symptôme initial. Elle s'accompagne d'une contracture musculaire avec raideur et la courbure s'installe en même temps ou après l'apparition de la douleur qui siège plutôt dans la concavité de la courbure.
Cette scoliose douloureuse est secondaire à une lésion latéralisée para-vertébrale, vertébrale ou intra-canalaire. Elle provoque une contracture des muscles para-vertébraux homolatéraux qui génère la courbure. Si la lésion est méconnue, l'hyperpression dans la concavité va entraîner un trouble de la croissance au niveau de la synchondrose neuro-centrale et du listel marginal. La courbure qui était initialement réductible va progressivement se structuraliser, ce qui explique qu'elle puisse persister après ablation de la cause.
Une scoliose douloureuse n'est pas une scoliose habituelle, c'est une scoliose symptôme qui impose une enquête étiologique pour rechercher une lésion causale au sommet, et dans la concavité de la courbure.
L'examen clinique doit être très soigneux ; l'examen neurologique en particulier.
Les stratégies d'imagerie sont actuellement bien codifiées Figure 29.
Il faut toujours commencer l'exploration radiologique par des clichés simples, face et profil, avec des clichés localisés sur le sommet de la courbure. Deux situations peuvent se présenter selon qu'il y ait une lésion visible ou pas.
Si la lésion est visible
Il peut s'agir
* d'un élargissement du canal médullaire avec érosion et amincissement des pédicules ; cet aspect oriente vers une tumeur intra-canalaire médullaire ou extra-médullaire et c'est l'indication formelle d'une IRM ;
* d'une ostéocondensation pédiculaire ou d'un hémi-arc postérieur ; il faut alors évoquer un ostéome ostéoïde, un ostéoblastome
-48Azouz EM, Koslowski K, Marton D, Sprague P, Zerhouni A, Asselah F. Osteoid osteoma and osteoblastoma of the spine in children. Report of 22 cases with brief literature review. Pediatr Radiol 1986;1:25-31.
ou une malformation de l'hémi-arc postérieur opposé (agénésie, hypoplasie) : il faut pratiquer un examen TDM [49Ransford AO, Polo JL, Hutton PA, Kirwan EO. The behaviour pattern of the scoliosis associated with osteoid osteoma or osteoblastoma of the spine. J Bone Joint Surg Br 1984;66:16-20.
* d'une ostéolyse qui peut toucher le corps (granulome oesinophile, Ewing) ou l'arc postérieur (kyste anévrysmal, ostéoblastome) : il faut réaliser une IRM et, quelquefois compléter par un examen tomodensitométrique pour la mise en évidence de calcification de la matrice tumorale (ostéoblastome) ;
* d'une masse para-vertébrale sans ou avec calcification : il faut alors réaliser une IRM (neuroblastome ?) pour évaluer la masse et son éventuelle extension intra-canalaire à un ou plusieurs niveaux.
Si aucune lésion n'est visible
Il faut repérer le niveau lésionnel pour diriger les autres explorations. C'est le rôle de la scintigraphie qui doit être systématique Figure 30
* s'il existe une hyperfixation, le niveau lésionnel est désigné. Mais, comme la scintigraphie est peu spécifique, il faut compléter l'exploration par un examen tomodensitométrique qui permettra d'analyser les critères morphologiques de la lésion responsable et d'orienter le diagnostic.
* s'il n'y a pas d'hyperfixation, il faut réaliser une échographie. Si l'échfréquentes ographie montre une masse paravertébrale, il faut réaliser une IRM (possibilité de neuroblastome avec prolongement endo-canalaire) ;
* s'il n'y a pas d'hyperfixation scintigraphique et si il n'y a pas de masse paravertébrale, le problème reste entier. Il faut maintenir une surveillance armée en restant très prudent. Il faut répéter régulièrement l'examen neuro
En cherchant des explications sur les scolioses idiopathiques, j'ai consulté ce site des professionnels nous donnent quelques explications.
On peut trouver une multitude d'images et d'explications.
Ici encore, on trouve un lien entre différente pathologie : scoliose, syringomyélie, chiari
j'espère que vous pourrez ouvrir ce lien.
je ne sais pas si mes références passeront - je poste les numéros des figures à visualiser.
*2
http://www.em-consulte.com/article/121376
et on peut se rendre compte que l'on rejoint bien les études présentés sur le site http://www.institutchiaribcn.com/fr/index.htm
les clichés sont accessibles sur le site précité, à mettre sur un moteur de recherche.
Résumé
Les scolioses sont fréquentes, surtout dans la période péri-pubertaire qui correspond à leur phase d'évolutivité maximale ; 75 % sont idiopathiques, les autres étant d'origine malformative, d'étiologie neuro-musculaire ou de causes diverses. Les scolioses qui sont douloureuses sont symptomatiques et doivent systématiquement faire rechercher une cause.
Les scolioses idiopathiques sont explorées par la radiologie conventionnelle et il faut apporter une grande attention à la dose d'irradiation délivrée en limitant le nombre des clichés de contrôle, en respectant les normes de radioprotection et en abandonnant progressivement les grandes cassettes conventionnelles pour des acquisitions numériques avec logiciel de reconstruction. Les résultats et la technique d'analyse de ces clichés sont exposés avec une mention particulière sur les données nouvelles de l'évaluation de la statique pelvirachidienne.
Les scolioses idiopathiques atypiques et les autres scolioses nécessitent une exploration plus poussée essentiellement basée sur l'imagerie en coupe. La tomodensitométrie avec reformatage 2D ou 3D est utile pour l'analyse de l'anomalie osseuse d'une malformation, ou l'analyse du niveau lésionnel d'une scoliose douloureuse. L'IRM est capitale pour l'étude de l'axe médullaire allant de la fosse postérieure au sacrum, pour toutes les scolioses graves relevant d'un traitement chirurgical et pour toutes les scolioses avec signes cliniques neurologiques. Sa réalisation plus large fait aujourd'hui diminuer le nombre relatif des scolioses idiopathiques en mettant en évidence des causes neurologiques infra-cliniques.
Abstract
Imaging of chilhood and adolescent scoliosis
Scoliosis is frequent, especially during the peripubertal period, which corresponds to the period of greatest activity. About 75% of scoliosis are idiopathic, while the remaining 25% can be divided into neuromuscular, congenital and miscellaneous etiologies. When it is associated with pain, a comprehensive work up should be undertaken to identify the underlying etiology of the scoliosis.
Idiopathic scoliosis is typically evaluated using standard radiographs. The number of follow-up radiographs and radiation exposure must be maintained to a minimum. Radiation safety guidelines and protocols must be implemented. Large cassettes can be replaced by digital acquisitions using units with reconstruction software. The technique of evaluation of these scoliosis series radiographs as well as their results will be reviewed. Recent data regarding the evaluation of spinal and pelvic balance parameters in the standing position will be introduced.
Atypical idiopathic and other scoliosis require additional evaluation. Computed tomography, with 2D and 3D reformations, is ideal for evaluation of bony anomalies. MRI is ideal for evaluation of the spinal canal and cord, from the skull base down to the sacrum, for all patients with surgical scoliosis or patients with neurological symptoms. The increased availability of MR imaging has resulted in an increased number of so-called idiopathic asymptomatic scoliosis where an underlying anomaly can be identified.
Une scoliose est une déformation rachidienne dans les trois plans de l'espace, coronal avec courbure latérale, sagittal avec cyphose ou lordose, axial avec rotation des corps vertébraux sur leur axe.
Une scoliose implique deux notions fondamentales
* Le dépistage pour suivre son évolution et prévenir son aggravation pendant toute la période péri et post-pubertaire de croissance rapide ;
* La recherche de l'étiologie car la scoliose n'est parfois que le symptôme d'une pathologie sous-jacente.
Quand y penser ?
* Il faut la rechercher systématiquement par un examen du dos à la puberté, surtout s'il y a des antécédents familiaux ;
* devant une obliquité du bassin et/ou une asymétrie des épaules et des flancs ;
* devant toute cyphose et toute déformation thoracique.
L'interrogatoire
Il doit préciser
* les circonstances d'apparition de la déformation ;
* les signes associés et en particulier la notion de douleur ;
* l'évolutivité de l'installation de la déformation ;
* l'existence d'antécédents familiaux ;
* l'existence de symptômes musculaires ou neurologiques.
L'examen clinique
Il doit
* vérifier l'équilibre du bassin ;
* rechercher une gibbosité en faisant pencher le sujet en avant ;
* rechercher un déséquilibre du rachis en utilisant un fil à plomb, l'axe occipital devant passer par le pli inter-fessier ;
* rechercher une asymétrie des épaules, des flancs ou du bassin ;
* rechercher un trouble de la statique sagittale (cyphose ou lordose) en utilisant le fil à plomb, l'axe occipital étant tangent à T8 et S2 avec des flèches cervicale (C7) et lombaire (L2) qui sont égales et de l'ordre de 30 mm.
Diagnostic étiologique : classification des scolioses
Ce diagnostic commence au cours de l'examen clinique qui doit être complet et comprendre un examen attentif de la peau et un examen neurologique soigneux.
Cette enquête a pour but de rechercher une cause au symptôme qu'est la scoliose. Celles qui ne relèvent d'aucune cause sont la majorité et sont dites idiopathiques.
La classification de ces étiologies est exposée dans le Tableau I.
Les scolioses idiopathiques représentent 75 %, les scolioses congénitales 10 %, les étiologies neurologiques 5 %, les autres causes se partagent le pourcentage restant.
Deux notions doivent être dégagées
* la scoliose dite idiopathique voit sa fréquence baisser
o parce que la prévention est de plus en plus efficace ;
o parce que l'examen neurologique met en évidence des formes de plus en plus subtiles d'anomalies et que l'imagerie par résonance magnétique permet d'en faire un diagnostic de plus en plus précis.
* il faut savoir dépister, dans le flux important des consultations de scolioses dites idiopathiques, celles qui relèvent d'une étiologie particulière.
L'alerte est donnée par un certain nombre de symptômes qu'il faut prendre en compte avec une particulière vigilance
* une douleur ;
* une contracture musculaire ;
* des signes neurologiques même minimes (absence des réflexes cutanés abdominaux) ;
* des anomalies cutanées (taches, hyperlaxités) ;
* des signes cliniques de dysraphisme (fossette, tache, touffe de poils) ;
* des pieds creux ;
* une courbure thoracique gauche ;
* une malformation urinaire ou cardiaque…
Place de l'imagerie
L'imagerie est fondamentale
* pour la confirmation du diagnostic et l'évaluation de la scoliose ;
* pour le diagnostic étiologique précis.
Les principales techniques d'imagerie
Les clichés simples
L'examen de départ comprend deux clichés du rachis dans son ensemble, face et profil, en position debout, et une évaluation de l'âge osseux. Les autres techniques sont prescrites en fonction des besoins diagnostiques ou thérapeutiques. L'utilisation des radiographies doit prendre en compte la limitation de l'irradiation délivrée car l'évolution de la pathologie sur plusieurs années va entraîner la répétition des contrôles pour la surveillance.
Technique
La radiologie conventionnelle : les clichés simples sur grande cassette [2Leclet H, Delforge PM, Delvalle A, Sutter B. Bilan et stratégies d'imagerie des scolioses. In : Éditions techniques. Encycl. Méd. Chir. Elsevier. Paris ; Radiodiagnostic – Neuroradiologie – Appareil locomoteur, 31-671-B-20, 1997, 15p.
• Évaluation des courbures
* le côté se définit par la convexité ;
* l'amplitude s'apprécie par la méthode de Cobb [6Cobb JR. Study of scoliosis. An american Academy of Orthopedic Surgeous instructional course. Lectures 1948;5:261-75.
-7Cobb JR. The problem of the primary curve. J. Bone Joint Surg 1960;42 A:1413-25.
voir Figure 5. Il faut préalablement définir la vertèbre sommet et les vertèbres limites ;
* la vertèbre sommet est la vertèbre qui, au sommet de la courbure est la plus horizontale et présente le maximum de rotation axiale ;
* les vertèbres limites sont celles qui, à la limite supérieure (vertèbre limite supérieure) ou à la limite inférieure (vertèbre limite inférieure), présentent le maximum d'inclinaison par rapport à l'horizontale et le minimum de rotation ;
* l'amplitude de la courbure est définie par la valeur en degrés de l'angle formé, dans la concavité de la courbure par les lignes droites prolongeant le plateau supérieur de la vertèbre limite supérieure et le plateau inférieur de la vertèbre limite inférieure ;
* quand il existe deux courbures adjacentes, la vertèbre intermédiaire ou neutre correspond à la vertèbre limite inférieure de la courbure supérieure et à la vertèbre limite supérieure de la courbure inférieure Figure 6;
* quand les plateaux des vertèbres limites ne sont pas bien visibles, on peut utiliser la tangente au bord supérieur (vertèbre limite supérieure) et au bord inférieur (vertèbre limite inférieure) des pédicules ;
* en cas de surveillance prolongée, les mesures doivent toujours utiliser les mêmes vertèbres limites.
• Rotation des corps vertébraux
Elle s'apprécie au niveau de la vertèbre sommet. Le corps vertébral tourne vers la convexité, tandis que l'apophyse épineuse tourne vers la concavité de la vertèbre.
Cette rotation s'évalue par deux méthodes [8Leclet H, Delforge PH. Imagerie des scolioses, quand et comment ? Rev. Im. Med 1993;5:773-82.
Cliquez ici pour aller à la section Références], [9Leclet H, Delvalle A, Delforge PM. Scolioses idiopathiques : anatomie pathologique et histoire naturelle. In Éditions techniques. Encycl. Méd. Chir. Elsevier. Paris ; Radiodiagnostic-Neuroradiologie – Appareil locomoteur, 31-671-B10, 1997, 6p.
* la méthode de Cobb est la plus utilisée. Elle apprécie le déplacement de l'épineuse par rapport au pédicule et au bord vertébral dans la concavité de la courbure. La rotation est aussi cotée en 1, 2, 3 ou 4 croix Figure 7a ;
* la méthode de Nash et Moe [10Nash CL Jr, Moe JH. A study of vertebral rotation. J Bone Joint Surg 1969;51:223-9.
apprécie le déplacement du pédicule du côté convexe vers le côté concave. La rotation est ici aussi classée de 0 à 4 croix Figure 7b .
Le torsiomètre de Perdriolle [11Perdriolle R, Vidal J. Étude de la courbure scoliotique. Importance de l'extension et de la rotation vertébrale. Rev. Chir. Orthop. Reparatrice Appar Mot 1981;67:25-34.
permet de quantifier cette rotation en degrés.
• L'équilibre du rachis
Il s'apprécie en fonction de la verticale abaissée par l'épineuse de C7 qui doit passer par la médiane sacrée. L'écart avec celle-ci définit et quantifie un déséquilibre rachidien droit ou gauche.
•La statique du bassin
Elle s'apprécie par la tangente au pied des deux articulations sacro-iliaques. La statique normale correspond à une ligne horizontale. Si la ligne est oblique, l'obliquité est droite ou gauche, et cette obliquité est quantifiée en degrés par rapport à l'horizontale Figure 8. Si le bassin est oblique, il faut vérifier l'égalité ou l'inégalité de hauteur des têtes fémorales. Une inégalité est significative quand elle est supérieure à un centimètre.
voir cliché sur le lien. Ce cliché permet d'évaluer la cyphose dorsale, la lordose lombaire et la statique pelvi-rachidienne. Il permet en outre de rechercher une maladie de Scheuermann ou un spondylolisthésis associé.
• La cyphose dorsale
Elle se mesure par l'angle formé par la tangente au plateau inférieur de T12 et la tangente au plateau supérieur de la première vertèbre dorsale visible (T3 ou T4) Figure 9.
• La lordose lombaire
Elle se mesure par l'angle formé par les tangentes au plateau supérieur de L1 et à la plaque sacrée.
• L'équilibre global du rachis
Il s'apprécie en fonction de la verticale abaissée par le conduit auditif externe qui doit passer par le centre des têtes fémorales Figure 9.
• L'équilibre pelvi-rachidien
Il est très important à évaluer [12Legaye J, Hecquet J, Marty C, Duval-Beaupère G. Équilibre sagittal du rachis : relations entre bassin et courbures rachidiennes sagittales en position debout. Rachis 1993;5:215-26.
-13Marnay T. Équilibre du rachis et du bassin. Cahier d'enseignement de la SOFCOT. Expansion scientifique. Paris ; 1988. p 281-313.
* Le centre de gravité du rachis qui correspond au centre de gravité du poids supporté par les têtes fémorales, se situe en moyenne en T9. Le paramètre qui l'explore est la gîte sagittale de T9 qui correspond à l'angle formé par la verticale passant par le centre des têtes fémorales et la ligne joignant ce même centre au milieu du corps vertébral de T9. La valeur moyenne est de 12°. Elle se majore en cas de lordose et elle s'atténue ou s'inverse en cas de cyphose Figure 10.
* Les paramètres pelviens permettent d'analyser le degré de version pelvienne (normale, antéversion, rétroversion) Figure 11a
o la pente sacrée correspond à l'angle formé par la tangente à la plaque sacrée par rapport à l'horizontale ;
o la version pelvienne correspond à l'angle formé par la verticale passant par le centre des têtes fémorales et la ligne joignant ce centre au milieu de la plaque sacrée ;
o l'incidence sacrée est l'angle entre la perpendiculaire au plateau sacré en son centre, et la droite joignant le centre du plateau sacré au centre des têtes fémorales ;
o le porte à faux correspond à la distance sagittale entre le centre de l'axe bicoxofémoral et le centre de la plaque sacrée Figure 11b .
L'incidence sacrée est le seul paramètre constant. Les autres paramètres sont variables. L'incidence est égale à la somme de la pente sacrée et de l'angle de version pelvienne. L'incidence étant constante, la pente sacrée varie avec l'inclinaison pelvienne et gère l'importance de la lordose (cf. note).
• Complément d'analyse
L'analyse est complétée par la recherche systématique d'un spondylolisthésis et de signes de maladie de Scheuermann (10 à 20 % des cas).
Appréciation de la maturation osseuse
Âge osseux
La détermination de l'âge osseux est importante pour apprécier l'évolutivité de la courbure.
Il se fait
* par la méthode de Greulich et Pyle [14Greulich WW, Pyle SI. Radiographic atlas of skeletal development of the hand and wrist. 2 nd ed. Stanford University press; 1959.
en comparant les données d'une radiographie de la main de face avec celles de l'atlas de référence correspondant aux données moyennes de l'âge légal de l'enfant (Greulich) ;
* par la méthode de Nahum et Sauvegrain [15Sauvegrain J, Nahum H, Bronstein H. Étude de la maturation osseuse du coude. Ann Radiol 1962;5:542-50.
sur une radiographie du coude de face et de profil pour préciser les résultats de la méthode précédente entre 8 et 13 ans chez la fille et 10 et 15 ans chez le garçon.
Le test de Risser [16Risser JC. Iliac apophysis, an invaluable sign in the management of scoliosis. Clin. Orthop. 1958;11:111-9.
-17Zaoussis AL, James JL. The iliac apophysis and the evolution of curves in scoliosis. J. Bone Joint Surg 1958;40B:442-53.
-18Izumi Y. The accuracy of Risser Staging. Spine 1995;20:1868-71.
Il évalue le degré de maturation du point d'ossification apophysaire des crêtes iliaques. L'ossification se fait de l'avant vers l'arrière. Cette progression est chiffrée en cinq stades allant de 0 (pas d'ossification) à 5 (ossification complète), l'aile iliaque étant divisée en quatre quarts pour les stades 1, 2, 3 et 4.
Deux remarques doivent être faites Figure 12
* la plus grosse erreur d'interprétation est de confondre les stades 0 et 5. En cas d'hésitation, il faut regarder le cartilage de conjugaison de l'extrémité supérieure du fémur et le point apophysaire de l'ischion. S'ils sont ouverts et actifs, il s'agit d'un Risser 0. Si l'épiphysiodèse est acquise, il s'agit d'un Risser 5
référence :
-19Vital JM, Martins I, Martins F, et al. Étude de l'évolution radiologique des cartilages du bassin et de l'extrémité supérieure du fémur pendant la croissance. Chir. Ped. 1984;30:103-8.
* le Risser est souvent difficile à évaluer sur les grandes cassettes conventionnelles, imposant parfois un second cliché centré, ce qui majore l'irradiation. Il est par contre très facile à évaluer en radiologie numérique, sur l'écran de la station grâce au grossissement localisé et en faisant varier la luminosité.
Les épreuves de réductibilité
voir le cliché de face couchés sur le lien
Il n'est pas systématique. La position couchée supprime les déformations induites par la gravitation (poids du corps), les tonus musculaires de posture, et les effets secondaires d'un bassin oblique (inégalité de hauteur des têtes fémorales).
Il doit être réalisé dans les mêmes conditions techniques que les précédentes.
Il est utile dans le bilan de départ quand on hésite entre scoliose et attitude scoliotique.
Les clichés en inclinaison latérale (Bending)
Le but de ces clichés qui sont réalisés dans le cadre d'une évaluation pré-opératoire est d'apprécier la réductibilité des courbures et la dérotation éventuelle.
Ils sont réalisés en position couchée, en décubitus dorsal, avec les mêmes conditions techniques que précédemment.
La réductibilité d'une courbure droite s'évalue en inclinaison droite.
La réductibilité d'une courbure gauche s'effectue en inclinaison gauche.
Le cliché en suspension ou en élongation
Le cliché en suspension est réalisé en position assise, en suspension grâce à un collier occipito-mentonier et un système de palan.
Il faut s'assurer auparavant qu'il n'y a pas d'anomalie de la charnière cervico-occipitale.
Ce cliché est peu réalisé et il ne montre pas dans notre expérience de réductibilité bien supérieure à celle des clichés couchés en inclinaison latérale.
Les clichés en élongation sont réalisés en décubitus sur un cadre de Cotrel.
Cliché dans le plan d'élection
-20Du Peloux J, Fauchet R, Faucon B, Stagnara P. Le plan d'élection pour l'examen radiologique des cyphoscolioses. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot 1965;51:517-24.
Dans les cyphoscolioses thoraciques sévères, il est très souvent difficile sur les clichés de face et de profil d'analyser la morphologie des vertèbres sommets car elles se situent dans un plan intermédiaire, entre le plan coronal et le plan sagittal. Le plan d'élection de face est le plan qui projette strictement cette vertèbre de face.
Ce centrage peut se faire sous amplificateur de brillance ou sur installation classique. Dans ce cas, il faut placer le patient en oblique de façon à ce que le plan médial de la gibbosité (versant vertébral) soit parallèle au plan de la cassette.
Mesure de la gibbosité
La mesure radiologique se superpose à la mesure clinique.
Le patient est penché en avant, genoux tendus, mains jointes et coudes tendus, tête vers la plaque, rayon incident horizontal tangent à la gibbosité qui peut être soulignée par un fil métallique.
On mesure la distance séparant le sommet de la voussure de la verticale passant par le rachis.
Les autres techniques
La scintigraphie
Elle est indiquée dans les scolioses douloureuses quand le cliché simple ne montre pas de niveau lésionnel.
C'est une scintigraphie classique avec un traceur marqué au 99 m Tc.
La scintigraphie au citrate de gallium, ou aux leucocytes marqués, n'est indiquée qu'en cas de sepsis post-opératoire.
La tomodensitométrie
Elle n'est pas systématique et sa prescription (avantages-inconvénients) doit toujours tenir compte de la dose supplémentaire délivrée. C'est sûrement la méthode la plus précise pour apprécier la rotation et la déformation des vertèbres sommets, mais l'importance de la dose délivrée ne justifie pas son utilisation dans cette indication
-21Ho Ek, Upadhay SS, Ferris L, et al. A comparative study of computed tomographic and plain radiographic methods to measure vertebral rotation in adolescent idiopathic scoliosis. Spine 1992;17:771-4.
L'examen est indiqué dans certaines circonstances bien précises
* l'identification de la lésion osseuse responsable d'une scoliose douloureuse ;
* l'étude tridimensionnelle par reconstruction dans le bilan pré-chirurgical des scolioses malformatives congénitales graves ;
* l'analyse de l'état des pièces osseuses sur lesquelles seront implantés les matériels chirurgicaux et, en particulier, la taille des pédicules ;
* l'analyse de la déformation thoracique en particulier pour les cyphoscolioses sévères et les lordo-scolioses avec thorax plat. L'étude de la gibbosité costale nécessite une exploration en procubitus -22Aaro S, Dahlborn M. Estimation of vertebral rotation and the spinal and rib cage deformity in scoliosis by computed tomography. Spine 1981;6:460-7.
La meilleure technique est l'acquisition volumique avec un scanner hélicoïdal permettant des reconstructions 2D dans les plans nécessaires et des reconstructions 3D.
Imagerie par résonance magnétique
L'IRM n'est pas systématique mais c'est le meilleur examen pour analyser la moelle.[/color]
Elle est justifiée
-23Schwend RM, Hennrikus W, Hall JE, Emans JB. Childhood scoliosis: clinical indications for magnetic resonance imaging. J. Bone Joint Surg Am 1995;77:46-53.
* devant toute scoliose sévère qui va bénéficier d'un traitement chirurgical ;
* devant toute scoliose associée à des signes neurologiques ;
* devant toute scoliose thoracique à convexité gauche (association à une syringomyélie) ;
* devant toute scoliose malformative ;
* devant toute suspicion de tumeur para-vertébrale ou intra-canalaire.
Il faut pouvoir analyser le canal rachidien sur toute sa hauteur et l'examen doit toujours comprendre une étude de la fosse postérieure pour rechercher une anomalie de Chiari.
Il faut apprécier le calibre et la morphologie de la totalité de la moelle. L'examen doit donc couvrir la totalité de l'axe neural de la fosse postérieureau sacrum, ce qui, compte tenu de l'importance et du nombre des courbures, peut nécessiter un examen long qui peut atteindre ou dépasser une heure.
Les techniques d'acquisition doivent être adaptées à chaque cas (plans de coupe, séquences, injection de chélats de Gadolinium ou non).
L'IRM peut-elle se substituer au scanner dans certaines indications à cause de son caractère non irradiant ?
L'IRM est irremplaçable pour l'analyse de la moelle, mais l'étude de l'os dans certaines malformations est mieux faite par les reconstructions 2D et 3D du scanner hélicoïdal, avec acquisition volumique qui reste très utile dans ces indications. Dans le cas des scolioses malformatives, les coupes IRM pondérées en T2 dans le plan frontal sont utiles pour apprécier l'existence de disques inter-vertébraux, et distinguer une hémivertèbre libre d'une hémivertèbre fusionnée.
Diagnostic différentiel entre scoliose structurale et attitude scoliotique [1Dimeglio A. Orthopédie pédiatrique quotidienne. In : Les scolioses. 3 e ed. Montpellier : Sauramps médical ; 1991. p. 169-209.
-24Michel CR, Dubousset J. La scoliose idiopathique. Cahier d'enseignement de la SOFCOT. Expansion Scientifique Française. Paris : 1986.
Attitude scoliotique
* Sur le plan clinique
o Il s'agit d'une déviation latérale pure sans gibbosité.
* Sur le plan radiologique
Il existe une courbure du rachis, sans rotation des corps vertébraux, qui se réduit en position couchée voir Figure 13 sur le lien.
Une courbure latérale, sans gibbosité, sans rotation des corps vertébraux sur leur axe, qui se corrige en position couchée, est une attidude scoliotique.
La cause la plus fréquente est l'inégalité de longueur des membres inférieurs avec obliquité du bassin qui peut être évaluée cliniquement et précisée par un cliché de face de l'ensemble des deux membres inférieurs en position couchée, avec protection des gonades.
Il existe d'autres causes
* bassin oblique par attitude vicieuse de hanche ou rétraction du tenseur du fascia lata ;
* anomalies des genoux : genu valgum, varum ou recurvatum ;
* pieds plats ;
* troubles de la torsion du squelette des membres inférieurs.
La première appréciation de ces troubles est clinique et le complément d'imagerie sera demandé en fonction des orientations.
Scoliose structurale
Sur le plan clinique
Il s'agit d'une déviation latérale avec gibbosité.
Sur le plan radiologique
Il existe une courbure du rachis avec rotation des corps vertébraux sur leur axe. La rotation étant le signe le plus important de la structuralisation d'une courbure. Ces deux anomalies peuvent s'atténuer mais ne se corrigent pas en position couchée.
Une courbure latérale, avec gibbosité et rotation des corps vertébraux sur leur axe qui ne se corrige pas en position couchée, est une scoliose structurale.
Définition des différents types de courbures structurales Figure 14
* une courbure majeure ou principale est celle qui a la plus grande amplitude, les rotations et la gibbosité les plus importantes. Il peut exister une seule courbure (courbure majeure)
voir Figure 14a sur le lien, ou deux courbures majeures d'amplitude égale (scoliose double majeure) voirFigure 14b et Figure 15;
* une courbure mineure ou secondaire est une courbure adjacente à la précédente, non réductible, avec une rotation et une gibbosité moindre. Une courbure majeure s'accompagne souvent de deux courbures sus et sous-jacentes d'amplitude égale. L'amplitude de la courbure majeure est, en général, égale à la somme de l'amplitude des deux courbures secondaires Figure 14c ;
* une courbure de compensation est une courbure qui accompagne une courbure majeure, mais sans rotation et qui se corrige en position couchée.
Difficultés de diagnostic entre attitude scoliotique et scoliose structurale
Sur un cliché couché, il peut persister une courbure mineure inférieure à 10°, avec une rotation minime. On parle alors de déformation mineure structurée qui n'évolue pas forcément vers l'aggravation mais qui nécessite une surveillance.
Évolutivité des scolioses structurales
* Stagnara a proposé la notion de seuil angulaire selon laquelle une courbure d'amplitude supérieure à 30° a un risque évolutif certain. Mais, il faut également prendre en compte la rotation vertébrale avec un risque évolutif proportionné au degré de rotation.
* La topographie joue également un rôle avec une gravité décroissante selon que la courbure est dorsale, double majeure, dorso-lombaire ou lombaire.
* En fait, les lois d'évolutivité ont été définies par Duval-Beaupère
références :
-25Duval-Beaupère G, Grossiord A. Les caractères évolutifs des scolioses poliomyélitiques. Étude longitudinale de 207 cas de scolioses poliomyélitiques de type respiratoire Presse Med. 1967;75:2375-79.
-26Duval-Beaupère G, Dubousset J, Queneau P, Grossiord A. Pour une théorie unique de l'évolution des scolioses. Presse Med 1970;78:1141-8.
-27Duval-Beaupère G. Les repères de maturation dans la surveillance des scolioses. Rev Chir Orthop 1970;56:59-76.
-28Duval-Beaupère G, Lamireau T. Scoliosis at less than 30 degrees. Properties of the evolutivity (risk of progression). Spine 1985;10:421-4.
L'évolution d'une scoliose s'effectue en trois périodes au cours desquelles la croissance est linéaire voir Figure 16.
* La période P1 pré-pubertaire correspond au démarrage de la scoliose et se termine au point P. Le point P correspond cliniquement aux premiers signes de maturation pubertaire (saillie des seins, poils pubiens, augmentation de volume des testicules). Il se situe à un âge variable d'un sujet à l'autre en moyenne à 11 ans chez la fille et 12 ans et demi chez le garçon. Sur les radiographies du bassin, la fermeture du cartilage en Y est contemporaine du point P
référence
-9Leclet H, Delvalle A, Delforge PM. Scolioses idiopathiques : anatomie pathologique et histoire naturelle. In Éditions techniques. Encycl. Méd. Chir. Elsevier. Paris ; Radiodiagnostic-Neuroradiologie – Appareil locomoteur, 31-671-B10, 1997, 6p.
* La période P2 dite pubertaire a une pente 4 à 8 fois plus grande que la précédente traduisant l'aggravation rapide au moment de la puberté, période où le rachis a une croissance plus rapide que les autres segments du squelette.
* La période P3, dite de maturité, commence au point R et elle est à peu près horizontale. Le point R signe l'accès à la maturité et correspond à un test de Risser à 5.
* La durée du segment PR est d'autant plus longue que le point P est plus précoce.
* La pente évolutive permet d'évaluer la pronostic final. Trois points, au moins, sont nécessaires pour apprécier l'importance de cette pente à son début. Ce test d'évolutivité est le seul moyen d'évaluer avec précision la malignité d'une scoliose. Ceci explique que plusieurs bilans radiologiques peuvent être réalisés la première année.
* L'évolutivité de l'amplitude de la scoliose doit être comparée à l'évolutivité de la taille en position assise. La puberté commence avec une taille moyenne de 78 cm chez le garçon et 75 cm chez la fille. Le pic pubertaire sur le tronc est caractérisé par un gain de taille de 14 cm dont 8 cm pendant les 15 premiers mois. La poussée de croissance s'affaiblit ensuite au fur et à mesure que s'affirment les caractères sexuels secondaires et les 4 derniers cm sont atteints en 36 mois. Les premiers centimètres sont donc décisifs pour juger de l'évolutivité et, c'est dans cette période, que les contrôles sont plus rapprochés.
Étiologie des scolioses structurales
Les indications de l'imagerie sont discutées en fonction de l'étiologie, de l'évolutivité et du traitement.
Les scolioses idiopathiques
Les scolioses idiopathiques représentent de 70 à 80 % de l'ensemble des scolioses, mais leur fréquence diminue en fonction de l'amplitude des courbures : la prévalence est de 1,5 à 3 % pour les courbures de 10 à 20° et 0,2 à 0,3 % pour les courbures de plus de 30°
-29Lonstein JE. Adolescent idiopathic scoliosis. Lancet 1994;344:1407-12.
Elles touchent une nette majorité de filles avec un ratio de 5 pour 1
-30Rogala EJ, Drumond DS, Gurr J. Scoliosis: incidence and natural history. A prospective epidemiological study. J. Bone Joint Surg Am 1978;60:173-6.
C'est souvent une affection familiale et l'enquête est positive une fois sur trois.
Différents types de scolioses idiopathiques
En fonction de l'âge, on distingue les scolioses infantiles, juvéniles et de l'adolescent.
Les scolioses idiopathiques infantiles
Elles apparaissent avant l'âge de 3 ans. Elles touchent le garçon et elles sont généralement thoraciques gauches.
Il y a deux formes cliniques en fonction de l'évolutivité
* les formes spontanément résolutives qui représentent la majorité (80 %) qui sont dépistées dans les six premiers mois de la vie. Elles ont une courbure thoraco-lombaire à grand rayon et elles disparaissent progressivement (séquelle réductible de posture foetale ?).
* les formes progressives qui sont découvertes plus tard, souvent après 1 an, qui ont souvent une courbure plus courte et plus marquée ; elles sont susceptibles d'évoluer vers l'aggravation.
À la phase de découverte, le diagnostic entre ces deux formes et donc le pronostic de la scoliose, se fait par la méthode de Mehta
-31Mehta H. The rib-vertebra angle in the early diagnosis between resolving and progressive infantile scoliosis. J. Bone Joint Surg Am. 1972;54:230-43.
voir Figure 17 sur le lien.
En cas de courbure avec rotation, les côtes se verticalisent du côté convexe de la courbure et s'horizontalisent du côté concave. La droite passant par le milieu des têtes et des cols des côtes fait un angle avec l'axe médian de la vertèbre au sommet de la courbure. Cet angle est l'angle costo vertébral . Il est plus petit dans la convexité que dans la concavité. La méthode de Mehta
-31Mehta H. The rib-vertebra angle in the early diagnosis between resolving and progressive infantile scoliosis. J. Bone Joint Surg Am. 1972;54:230-43.
consiste à faire la différence entre ces deux angles
* si la différence est supérieure à 20° lors du premier examen, la scoliose sera évolutive dans 80 % des cas ;
* si la différence est inférieure à 20°, il faut établir une surveillance initiale trimestrielle
o si la différence diminue, la scoliose sera résolutive ;
o si la différence augmente, la scoliose sera progressive.
Les scolioses idiopathiques juvéniles
Elles sont décelées plus tard, entre 3 ans et la puberté. Elles ont un fort potentiel évolutif, avec une évolution d'autant plus sévère que la courbure est apparue plus tôt.
Elles obéissent à la loi de Duval-Beaupère
réf. 25Duval-Beaupère G, Grossiord A. Les caractères évolutifs des scolioses poliomyélitiques. Étude longitudinale de 207 cas de scolioses poliomyélitiques de type respiratoire Presse Med. 1967;75:2375-79.
-26Duval-Beaupère G, Dubousset J, Queneau P, Grossiord A. Pour une théorie unique de l'évolution des scolioses. Presse Med 1970;78:1141-8.
-27Duval-Beaupère G. Les repères de maturation dans la surveillance des scolioses. Rev Chir Orthop 1970;56:59-76.
-28Duval-Beaupère G, Lamireau T. Scoliosis at less than 30 degrees. Properties of the evolutivity (risk of progression). Spine 1985;10:421-4.
et elles subiront une aggravation rapide dès la puberté, ce qui impose une prise en charge très attentive pendant cette période car l'amplitude initiale peut être doublée ou triplée si il n'y a pas de prise en charge.
Les scolioses idiopathiques de l'adolescence
Elles se développent à partir de 10 ans. Elles sont, le plus souvent, thoraciques à convexité droite et, plus rarement, thoraco-lombaires gauches. Le pronostic dépend bien sûr de l'âge d'installation par rapport à la puberté et du niveau de maturation osseuse. Plus le début est précoce, plus la maturation est retardée, plus la phase de progression de la déformation est allongée et moins bon est le pronostic.
Devenir de la scoliose idiopathique chez l'adulte
La scoliose idiopathique n'arrête pas d'évoluer à la fin de la croissance. Elle continue à s'aggraver, mais à un rythme bien moindre, avec une progression de 2° pour les courbures thoraciques et de 1° pour les courbures lombaires en moyenne. Cette aggravation est responsable de déformation thoracique avec insuffisance respiratoire restrictive pour les courbures thoraciques et d'arthrose lombaire, avec parfois, une instabilité latérale pour les courbures lombaires.
Aspect radiologique des scolioses idiopathiques
Formes topographiques
La scoliose peut être
* cervicale avec un sommet entre C1 et C6 qui doit faire rechercher une anomalie de la charnière cervico-occipitale ;
* cervico-thoracique avec un sommet en C7 ou T1 qui s'accompagne d'une déviation de la tête ;
* thoracique droite, la plus fréquente, avec un sommet au niveau des vertèbres thoraciques moyennes ;
* thoraco-lombaire avec un sommet en T12-L1 ;
* lombaire avec un sommet entre L1 et L4.
Les courbures peuvent être simples (courbure majeure), doubles (doubles majeures) ou combinées avec des courbures secondaires sus et sous jacentes plus ou moins réductibles.
Aspect radiologique des vertèbres sommets et déformation induite
La déformation structuralisée entraîne une déformation progressive des vertèbres sommets Figure 18: le corps prend un aspect cunéiforme latéral par diminution de la hauteur du côté concave. L'arc postérieur est tourné vers la concavité. Le pédicule, côté concave, s'épaissit et se raccourcit tandis que le pédicule, côté convexe, s'allonge et s'amincit. Cette déformation progressive de la vertèbre sommet est liée aux contraintes mécaniques imposées sur les cartilages de croissance, synchondrose neuro-centrale et listel marginal, dans la concavité de la courbure, avec une épiphysiodèse plus précoce du côté de la concavité. Cette rotation vertébrale s'accompagne d'une verticalisation des côtes et d'un tassement thoracique dans la concavité et d'une gibbosité dans la convexité.
Indications de l'imagerie en fonction des données thérapeutiques
Le traitement est schématiquement le suivant
-1Dimeglio A. Orthopédie pédiatrique quotidienne. In : Les scolioses. 3 e ed. Montpellier : Sauramps médical ; 1991. p. 169-209.
* de 0° à 20° : surveillance attentive ;
* de 20° à 50° : traitement orthopédique par corset ;
* au-dessus de 50° : chirurgie.
Traitement orthopédique
Ce traitement impose une surveillance radioclinique par des clichés d'ensemble du rachis en position debout de face et de profil, sans et avec corset.
Il faudra toujours penser à l'importance de l'irradiation délivrée. Il faut
* respecter toutes les règles de protection pour chaque cliché et reporter les doses délivrées en cgy. cm 2 sur le carnet de santé ;
* limiter le nombre de clichés en espaçant au maximum les contrôles (semestriels, voire annuels).
Traitement chirurgical
Le bilan pré-opératoire comporte les clichés de face et de profil debout et les épreuves de réductibilité.
Beaucoup d'équipes préconisent la réalisation systématique d'une IRM pour ne pas méconnaître une pathologie neurologique infra-clinique (tumeur médullaire, syringomyélie en particulier)
Réf. 31Mehta H. The rib-vertebra angle in the early diagnosis between resolving and progressive infantile scoliosis. J. Bone Joint Surg Am. 1972;54:230-43.
La surveillance post-opératoire doit respecter les mêmes règles de radio-protection que précédemment.
Formes particulières
Les lordo-scolioses
Certaines scolioses, au lieu de s'accompagner d'une cyphose et d'une gibbosité, s'accompagnent d'une lordose thoraco-lombaire avec effacement de la cyphose dorsale et creusement du dos Figure 19.
Le dos creux est responsable d'un aplatissement thoracique qui peut induire un syndrome respiratoire restrictif rapide. Cette déformation thoracique est bien précisée par la TDM.
Les scolioses idiopathiques atypiques
Les signes cliniques atypiques qui doivent faire remettre en cause le caractère idiopathique d'une scoliose sont
* un début très précoce (avant 10 ans) ;
* une progression rapide ;
* une douleur (une scoliose idiopathique n'est pas douloureuse) ;
* une cyphose inhabituelle ;
* des anomalies radiologiques (élargissement canalaire avec amincissement d'un ou plusieurs pédicules) ;
* tout signe neurologique ;
* une courbure cervico-thoracique ou thoracique gauche.
Devant toutes ces situations, il faut systématiquement rechercher une étiologie et réaliser une IRM -33Barnes PD, Brody JD, Jaramillo D, Akbar JU, Emans JB. Atypical idiopathic scoliosis: M. R imaging evaluation. Radiology 1993;186:247-53.
La fréquence relative de la scoliose idiopathique diminue avec la réalisation de l'IRM devant toutes les situations atypiques.
Les scolioses congénitales (malformatives)
Les scolioses congénitales sont secondaires à des malformations vertébrales parmi lesquelles on distingue les anomalies de formation (ou de développement) et les anomalies de fusion Figure 20.
Anomalies de formation
Les hémivertèbres peuvent correspondre à une hémivertèbre supplémentaire, et il y a une côte supplémentaire du côté de l'hémivertèbre, ou à une hémivertèbre manquante et il y a une côte de moins du côté opposé à l'hémivertèbre.
Ces hémivertèbres peuvent être libres ou fusionnées
* l'hémivertèbre libre est séparée par un disque des vertèbres sus et sous jacentes. Elle est plus évolutive que l'hémivertèbre fusionnée Figure 20a et Figure 21;
* l'hémivertèbre fusionnée est fusionnée sur l'un ou les deux plateaux avec les deux vertèbres adjacentes
voir Figure 20b .
Ces hémivertèbres présentent souvent une déformation cunéiforme antérieure qui va être responsable d'une cyphose sévère, angulaire, courte et évolutive.
Les défauts de fermeture peuvent se manifester par
* un aspect en « ailes de papillon » Figure 20c correspondant à une fente corporéale sagittale avec deux hémivertèbres juxtaposées. Ces lésions peuvent toucher plusieurs étages réalisant un « puzzle » rachidien. Ces puzzles sont en général équilibrés et peu scoliogènes ;
* une fente postérieure qui va du simple schisis par absence de fusion d'une épineuse à un large spina-bifida avec méningo ou myéloméningocèle.
Anomalies de segmentation (fusions)
Les défauts de segmentation peuvent toucher
* les corps vertébraux avec des blocs complets ou incomplets qui ne sont pas scoliogènes ;
* l'arc postérieur avec des blocs complets ou unilatéraux Figure 20d . Les blocs postérieurs unilatéraux ou barres intervertébralesFigure 22sont très scoliogènes surtout s'ils sont associés à une hémivertèbre libre contro-latérale
-34Mc Master MJ. Infantile idiopathic scoliosis: can it be prevented? J Bone Joint Surg Br 1983;65:612-7.
La croissance est bloquée d'un côté alors qu'elle est normale de l'autre, ce qui induit une scoliose évolutive qui va s'aggraver à la puberté.
Place de l'Imagerie dans les scolioses congénitales
L'imagerie a trois rôles : analyser la malformation et explorer sa stabilité, rechercher une anomalie médullaire et rechercher une malformation associée.
Analyse de la malformation
Lors du bilan de départ, si une malformation est suspectée, elle peut être mieux analysée par un cliché dans le plan d'élection.
Mais, l'analyse la meilleure de la malformation est donnée par la tomodensitométrie avec reformatage 2D et 3D Figure 23.
Cette analyse morphologique doit être complétée par une analyse de la stabilité , surtout en cas de cyphose associée.
Cette étude de la stabilité se fait par des clichés dynamiques en inclinaison latérale droite et gauche et en flexion extension.
En cas de gibbosité
* le cliché en flexion est très important pour rechercher une instabilité antérieure et un espace anormal inter-articulaire ou un « vide postérieur » à l'étage articulaire ;
* la réductibilité s'apprécie par un cliché de profil avec rayon horizontal, en décubitus dorsal, avec appui du sommet de la gibbosité sur le billot.
Exploration de l'axe neural à la recherche d'une malformation médullaire associée
Réf. 34Mc Master MJ. Infantile idiopathic scoliosis: can it be prevented? J Bone Joint Surg Br 1983;65:612-7.
-35Mc Master M.J. Occult intra-spinal anomalies and congenital scoliosis. J Bone Joint Surg Am 1984;66:588-601.
Deux anomalies sont à rechercher en priorité
* une moelle attachée bas ou un gros filum terminal attaché, qui pourrait se décompenser en cas de redressement des courbures ;
* un dysraphisme en regard de la malformation
-36Winter RB, Haven JJ, Moe JH, Lagaard SM. Diastematomyelia and congenital spine deformities. J Bone Joint Surg. Am 1974;56:27-39.
-37Nokes SR, Murtagh FR, Jones JD 3rd et al. Chilhood scoliosis: MR imaging. Radiology 1987;164:791-7.
et en particulier une diastématomyélie.
L'IRM est donc systématique dans le bilan de toute malformation découverte et elle doit explorer l'axe neural de la fosse postérieure au sacrum.
Recherche des malformations associées
Il faut systématiquement rechercher des malformations génito-urinaires, cardio-vasculaires, digestives, des membres, des yeux, etc.
Ces malformations peuvent être associées dans des syndromes spécifiques (V.A.T.E.R – V.A.C.T.R.E.L…).
Les scolioses neuro-musculaires
Les dysraphismes et les malformations médullaires
50 % des scolioses congénitales s'accompagnent de malformations médullaires, ce qui souligne encore la nécessité de réaliser une IRM devant toute malformation osseuse.
Les méningocèles et les myéloméningocèles
Elles représentent un défaut congénital de l'arc postérieur avec une hernie postérieure des méninges réalisant une poche kystique dans la paroi de laquelle viennent s'épanouir les ramifications de la moelle.
La méningocèle est une hernie méningée pure. Elle est caractérisée par la présence associée de racines nerveuses qui viennent s'épanouir dans la paroi du kyste méningé.
Le diagnostic est fait aujourd'hui en anténatal grâce à l'échographie, pendant le deuxième trimestre entre 16 et 18 semaines dans les situations à risque, sinon après 22 semaines, grâce à des signes directs (mise en évidence du défect osseux postérieur et de la hernie méningée) et indirects (malformation de Chiari II). C'est une indication d'interruption médicale de grossesse et les formes majeures de cette malformation devraient disparaître progressivement.
Dans les cas mineurs, non diagnostiqués ou plus anciens, l'IRM est la technique qui analyse le mieux la malformation et l'éventuelle anomalie de Chiari II associée.
Les moelles attachées
Elles correspondent à une position très basse du cône médullaire en position anormale basse et/ou à un gros filum terminal qui peut s'implanter dans un lipome intra dural Figure 24
-38Raghavan N, Barkovich AJ, Edwards M, Norman D. MR imaging in the tethered spinal cord syndrome. AJR 1989;152:843-52.
Ces anomalies anatomiques sont souvent associées à des signes de dysraphisme mineurs de la charnière lombo-sacrée : fossette cutanée, touffe de poils, tache naevomateuse ou achromique avec des signes de paraparésie spastique plus ou moins nets et des pieds creux. Chez le nouveau né et pendant la première année de la vie, l'échographie peut faire le diagnostic. Au-delà, l'IRM reste la technique d'analyse la plus complète pour la malformation et la recherche associée d'une maladie de Chiari.
Les malformations de Chiari
Elles sont de deux types
-39Elster AD, Chen MY. Chiari I malformations: clinical and radiologic reappraisal. Radiology 1992;183:347-53.
* le type I consiste en une élongation des amygdales et de la partie médiane des lobes inférieurs du cervelet avec une partie basse partiellement intra-rachidienne du bulbe, mais avec un 4 e ventricule qui reste en place ;
* le type II consiste en un déplacement d'une partie du vermis inférieur de la protubérance et du bulbe dans le canal cervical, à travers un trou occipital agrandi. Le 4 e ventricule est également déplacé vers le bas : il est allongé et plat. Cette malformation de type II est presque toujours associée à une myéloméningocèle avec une moelle attachée bas .
Les deux malformations peuvent être associées à une syringomyélie et génèrent des scolioses.
Les malformations associées de la charnière cervico-occipitale sont fréquentes.
L'IRM est bien sûr le meilleur examen pour analyser ces malformations, ce qui implique que la fosse postérieure soit toujours visible quand une IRM médullaire est réalisée pour scoliose.
La diastématomyélie
-40Oestreich AE, Young LW, Young Poussaint T. Scoliosis circa 2000: radiologic imaging perspective. I. Diagnosis and pretreatment evaluation. Skeletal Radiol 1998;27:591-605. II. Treatment and follow up. Skeletal Radiol 1998;27:651-6.
C'est la malformation médullaire la plus fréquente en cas de malformation vertébrale segmentaire (20 à 50 %). Il s'agit d'une fente médullaire médiane [36Winter RB, Haven JJ, Moe JH, Lagaard SM. Diastematomyelia and congenital spine deformities. J Bone Joint Surg. Am 1974;56:27-39.
avec un éperon fibreux ou fibrocartilagineux médian qui peut s'ossifier.
Les deux hémi-moelles peuvent être entourées d'un sac dural particulier (50 %) ou être comprise dans le même sac dural (50 %).
La lésion siège le plus souvent au niveau du rachis thoracique inférieur ou lombaire. Elle est souvent associée à une moelle attachée ou à un gros filum.
* Les clichés simples montrent un élargissement du canal médullaire avec des malformations vertébrales (fusion, puzzle) avec un éperon osseux central sagittal qui n'est pas toujours visible.
* La tomodensitométrie montre mieux l'éperon central qui est plus ou moins complet et qui est, en général, appendu à la face postérieure d'un corps ou d'un bloc vertébral Figure 25A.
* L'IRM fait le bilan des anomalies médullaires Figure 25Bet Figure 25C.
Des malformations très rares peuvent être associées telles que les kystes neuro-entériques, les kystes dermoïdes et épidermoïdes, les lipofibromes, l'ensemble pouvant faire partie d'un split-notochord-syndrome .
Les syringohydromyélies
Référence
-40Oestreich AE, Young LW, Young Poussaint T. Scoliosis circa 2000: radiologic imaging perspective. I. Diagnosis and pretreatment evaluation. Skeletal Radiol 1998;27:591-605. II. Treatment and follow up. Skeletal Radiol 1998;27:651-6.
-41Bertrand SL, Drvaric DM, Roberts JM. Scoliosis in syringomyelia. J Pedriatr Orthop 1984;12:335-7.
-42Charry O, Koop S, Winter R, Lonstein J, Denis F, Bailey W. Syringomyelia and scoliosis: a review of twenty-five pediatric patients. J Pediatr Orthop 1994;14:309-17.
Les syringohydromyélies sont associées à des anomalies congénitales mais peuvent aussi se rencontrer dans certaines scolioses initialement considérées comme idiopathiques Figure 26.
Il faut systématiquement évoquer leur possibilité devant des anomalies de la main ( atrophie de l'éminence thénar ou hypothénar ) et devant une scoliose thoracique gauche
-1Dimeglio A. Orthopédie pédiatrique quotidienne. In : Les scolioses. 3 e ed. Montpellier : Sauramps médical ; 1991. p. 169-209.
[color=green]L'IRM fait le diagnostic et le bilan d'extension de l'anomalie. Elle recherche systématiquement une anomalie de Chiari associée.
Lorsqu'il n'y a pas de malformation de Chiari et/ou lorsque l'aspect de la cavité cérébro-médullaire est atypique, l'examen comprendra une injection de contraste pour ne pas méconnaître une tumeur avec cavité syringomyélique secondaire.
Les maladies neuro-musculaires
Une grande variété de maladies neurologiques et musculaires produisent des scolioses. La gamme de ces étiologies figure dans le Tableau I.
Les scolioses dysplasiques
Les ostéochondrodysplasies
Beaucoup d'ostéochondrodysplasies retentissent sur la croissance et la statique du rachis. Celles où les scolioses sont les plus sont le nanisme diastrophique et les dysplasies spondylo-épiphysaires et métaphysaires.
Dans tous les cas, il faut identifier la maladie en fonction de l'aspect clinique et de l'exploration radiologique du squelette en faisant appel aux ouvrages de référence
-44Maroteaux P. Les maladies osseuses de l'enfant. 3 e ed. Paris : Médecine Sciences Flammarion ; 1995.
Les maladies de surcharge
Les mucopolysaccharidoses sont secondaires à un défaut de dégradation des neuropolysaccharides acides (glycosaminoglycanes) qui s'accumulent dans l'organisme et donnent des troubles graves de la croissance enchondrale. La maladie de Morquio (mucopolysaccharidose de type IV) s'accompagne de cyphoscoliose dont le caractère angulaire est parfois responsable de compression médullaire dont le bilan revient à l'IRM. Il s'y associe souvent une hypoplasie de l'apophyse odontoïde.
Les dysplasies (ectodermique-mésodermique)
La neurofibromatose de type I
Elle donne des scoliose évolutives qui, dans 50 % des cas, sont thoraciques inférieures, volontiers gauches. Les corps vertébraux présentent, sur les radiographies, des bords exagérément concaves avec un festonnement (« scalloping ») postérieur, un aspect mince, hypoplasique, voire agénétique des pédicules avec des trous de conjugaison élargis. Les côtes en regard ont un aspect en « ruban tordu ».
L'évolution de ces scolioses est grave avec une majoration brutale de l'amplitude des courbures, une dislocation rotation et une instabilité antérieure par destruction et luxation articulaire. Cette scoliose évolutive est liée au gène propre de la maladie (dysplasie mésodermique régionale). Elle peut entraîner une compression médullaire. Elle peut également s'accompagner d'une tumeur médullaire ou radiculaire.
L'IRM est l'examen fondamental pour faire le bilan d'une éventuelle compression au sommet de la courbure et rechercher une tumeur médullaire ou radiculaire associée.
La maladie de Marfan
La scoliose est fréquente et habituellement précoce. Elle débute, chez près de la moitié des sujets atteints, avant l'âge de 6 ans.
Elle est, le plus souvent, thoracique droite ou à double courbure thoracique droite et lombaire gauche Figure 28.
Les radiographies montrent une hauteur anormale des corps vertébraux avec réduction de leurs dimensions antéro-postérieures. Le canal rachidien peut être élargi avec des anomalies qui rappellent la neurofibromatose de type I. La dimension excessive des membres et leur gracilité, l'hyperlaxité ligamentaire et l'ectopie du cristallin complètent le tableau clinique.
La maladie d'Ehlers Danlos
La peau est hyperélastique avec des cicatrices papyracées et des pseudo-tumeurs molluscoïdes. La cyphoscoliose est fréquente avec parfois une déformation cunéiforme de certaines vertèbres. Les corps vertébraux sont légèrement aplatis avec une empreinte marquée du nucléus pulposus. Le spondylisthésis spondylolytique est fréquent.
Les scolioses secondaires
Elles relèvent de causes multiples, difficiles à classer, mais qui peuvent se répartir en causes vertébrales et extra-vertébrales.
Causes vertébrales
Les scolioses après irradiation
L'exemple en est le néphroblastome. L'irradiation est devenue exceptionnelle dans cette indication, depuis une quinzaine d'années. Le champ d'irradiation couvrait largement la loge rénale incluant le bord homolatéral du rachis et souvent, le bord supérieur de l'aile iliaque. Les points apophysaires secondaires étaient stérilisés dans le champ d'irradiation, tandis qu'ils restaient normaux du côté opposé. La croissance était donc asymétrique, avec une déformation cunéiforme latérale des vertèbres qui induisait une scoliose dont la concavité est tournée vers le côté irradié. L'irradiation du point apophysaire de l'aile iliaque était responsable d'un défaut de développement unilatéral de l'aile iliaque souvent associé. L'atteinte musculaire jouait également un rôle par atrophie du côté irradié. Cette situation est encore rencontrée chez des adultes traités à cette époque.
Les chirurgies avec laminectomie
Pour tumeur médullaire ou neuroblastome, elles induisent plutôt des troubles de la statique sagittale avec des instabilités antéro-postérieures, mais, une scoliose peut être associée.
Les infections et les traumatismes
Les infections (spondylite ou spondylodiscite) et les traumatismes peuvent également générer des déformations cunéiformes latérales avec scoliose bien que, là aussi, les blocs acquis en cyphose soient plus fréquents.
Causes extra-vertébrales
Les synostoses costales , qu'elles soient congénitales, isolées, ou associées à des malformations vertébrales ou acquises (chirurgie thoracique pour malformation ou tumeur intra-thoracique), sont susceptibles d'induire des scolioses thoraciques par blocage de la croissance du côté de la synostose.
Les scolioses douloureuses
La douleur est un symptôme d'alerte devant toute scoliose.
Elle doit faire rechercher une lésion causale qui peut être para-vertébrale, vertébrale ou intra-canalaire -33Barnes PD, Brody JD, Jaramillo D, Akbar JU, Emans JB. Atypical idiopathic scoliosis: M. R imaging evaluation. Radiology 1993;186:247-53.
-45Bunnel WP. Back pain in children. Orthop. Clini. of North Am. 1982;13:587-604.
-46Dubousset J. Scoliose raide et douloureuse chez l'enfant : Attention ! Rev. Pedriatr. 1970 ;6:597-606.
-47Afshani E, Kuhn JP. Common causes of low back pain in children. Radiographics 1991;11:269-91.
Les étiologies sont résumées dans le Tableau II.
En effet, les scolioses, idiopathiques en particulier, ne sont pas douloureuses. Elles peuvent le devenir, mais c'est toujours secondairement, chez un enfant qui présente une scoliose connue, en phase d'aggravation péri-pubertaire avec des douleurs mécaniques qui siègent, le plus souvent, dans la convexité et sans raideur.
À l'inverse, dans les scolioses symptômes, la douleur est le symptôme initial. Elle s'accompagne d'une contracture musculaire avec raideur et la courbure s'installe en même temps ou après l'apparition de la douleur qui siège plutôt dans la concavité de la courbure.
Cette scoliose douloureuse est secondaire à une lésion latéralisée para-vertébrale, vertébrale ou intra-canalaire. Elle provoque une contracture des muscles para-vertébraux homolatéraux qui génère la courbure. Si la lésion est méconnue, l'hyperpression dans la concavité va entraîner un trouble de la croissance au niveau de la synchondrose neuro-centrale et du listel marginal. La courbure qui était initialement réductible va progressivement se structuraliser, ce qui explique qu'elle puisse persister après ablation de la cause.
Une scoliose douloureuse n'est pas une scoliose habituelle, c'est une scoliose symptôme qui impose une enquête étiologique pour rechercher une lésion causale au sommet, et dans la concavité de la courbure.
L'examen clinique doit être très soigneux ; l'examen neurologique en particulier.
Les stratégies d'imagerie sont actuellement bien codifiées Figure 29.
Il faut toujours commencer l'exploration radiologique par des clichés simples, face et profil, avec des clichés localisés sur le sommet de la courbure. Deux situations peuvent se présenter selon qu'il y ait une lésion visible ou pas.
Si la lésion est visible
Il peut s'agir
* d'un élargissement du canal médullaire avec érosion et amincissement des pédicules ; cet aspect oriente vers une tumeur intra-canalaire médullaire ou extra-médullaire et c'est l'indication formelle d'une IRM ;
* d'une ostéocondensation pédiculaire ou d'un hémi-arc postérieur ; il faut alors évoquer un ostéome ostéoïde, un ostéoblastome
-48Azouz EM, Koslowski K, Marton D, Sprague P, Zerhouni A, Asselah F. Osteoid osteoma and osteoblastoma of the spine in children. Report of 22 cases with brief literature review. Pediatr Radiol 1986;1:25-31.
ou une malformation de l'hémi-arc postérieur opposé (agénésie, hypoplasie) : il faut pratiquer un examen TDM [49Ransford AO, Polo JL, Hutton PA, Kirwan EO. The behaviour pattern of the scoliosis associated with osteoid osteoma or osteoblastoma of the spine. J Bone Joint Surg Br 1984;66:16-20.
* d'une ostéolyse qui peut toucher le corps (granulome oesinophile, Ewing) ou l'arc postérieur (kyste anévrysmal, ostéoblastome) : il faut réaliser une IRM et, quelquefois compléter par un examen tomodensitométrique pour la mise en évidence de calcification de la matrice tumorale (ostéoblastome) ;
* d'une masse para-vertébrale sans ou avec calcification : il faut alors réaliser une IRM (neuroblastome ?) pour évaluer la masse et son éventuelle extension intra-canalaire à un ou plusieurs niveaux.
Si aucune lésion n'est visible
Il faut repérer le niveau lésionnel pour diriger les autres explorations. C'est le rôle de la scintigraphie qui doit être systématique Figure 30
* s'il existe une hyperfixation, le niveau lésionnel est désigné. Mais, comme la scintigraphie est peu spécifique, il faut compléter l'exploration par un examen tomodensitométrique qui permettra d'analyser les critères morphologiques de la lésion responsable et d'orienter le diagnostic.
* s'il n'y a pas d'hyperfixation, il faut réaliser une échographie. Si l'échfréquentes ographie montre une masse paravertébrale, il faut réaliser une IRM (possibilité de neuroblastome avec prolongement endo-canalaire) ;
* s'il n'y a pas d'hyperfixation scintigraphique et si il n'y a pas de masse paravertébrale, le problème reste entier. Il faut maintenir une surveillance armée en restant très prudent. Il faut répéter régulièrement l'examen neuro
corine- Invité
naissance forum sur la scoliose en Italie
Initiative de l'Italie.
Message d'origine à diffuser :
Visita Forumscoliosi
VIENI A VEDERE IL NUOVO FORUM ITALIANO SULLA SCOLIOSI ALL' INDIRIZZO HTTP://WWW.FORUMSCOLIOSI.COM/
ENTRARE E REGISTRARSI È DAVVERO SEMPLICE. RICORDO CHE IL SITO È ANCORA IN FASE DI TESTING/AGGIORNAMENTO, PER QUALSIASI CONSIGLIO O INFORMAZIONE DA PARTE VOSTRA POTETE SCRIVERE A: info@forumscoliosi.com . INOLTRE SE HAI ...AMICI O CONOSCENTI CON QUESTO DIFETTO INOLTRA O PUBBLICA NEL TUO PROFILO IL MESSAGGIO FACENDO CLICK SULL'APPOSITO PULSANTE CONDIVIDI QUI SOTTO RIPORTATO.
GRAZIE !
traduction française
Forum sur la scoliose.
Allez voir le nouveau forum italien sur la scoliose.
Adresse internet :
HTTP://WWW.FORUMSCOLIOSI.COM/
l'enregistrement est simple.
Je précise que le forum est encore en phase d'élaboration.
Pour nous contacter vous pouvez nous joindre :
info@forumscoliosi.com.
Si vous avez des amis ou connaissances touchés par cette pathologie, n'hésitez pas à leur transmettre cette information et à partager ce lien
MERCI
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assunta- Invité
origine de la scoliose - génétique -
Bonjour,
je souhaiterai vous faire partager un article issu du magazine "ça m'intéresse" n° 03086-389 paru en juillet 2013.
Il corrobore certains de vos témoignages.
La question était de Nat.Pino
"Quelle est l'origine des scolioses ?"
Réponse de la rédaction du magazine "ça m'intéresse"- N.F.
La scoliose.
"Elle est génétique, transmise par la mère. L'enfant qui hérite du gène porteur sera victime d'une rotation d'une vertèbre de sa colonne. Les scolioses dorsales partent en général vers la droite pour laisser, à gauche, la place au cœur.
Les filles sont les plus touchées (8 filles pour 2 garçons). Un déficit en mélatonine peut aussi être impliqué dans la pathologie sans que l'on sache pourquoi. Les enfants avec un rythme de vie irrégulier, et produisant plus de mélatonine pour compenser cette perturbation, contractent moins de scolioses. La maladie peut provenir aussi de maladies neurologiques, musculaires, neuromusculaires ou de malformations des vertèbres, elles aussi transmises par la mère. Mais dans 70 % des cas, l'élément déclencheur reste inconnu. En aucune façon, la scoliose n'est causée par une mauvaise posture. E.F."
scoliose-chiari-syringomyélie-myélopathie, évolutions, incidences, cela donne à réfléchir à l'intérêt de la section du filum terminale.
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Réponse de la rédaction du magazine "ça m'intéresse"- N.F.
La scoliose.
"Elle est génétique, transmise par la mère. L'enfant qui hérite du gène porteur sera victime d'une rotation d'une vertèbre de sa colonne. Les scolioses dorsales partent en général vers la droite pour laisser, à gauche, la place au cœur.
Les filles sont les plus touchées (8 filles pour 2 garçons). Un déficit en mélatonine peut aussi être impliqué dans la pathologie sans que l'on sache pourquoi. Les enfants avec un rythme de vie irrégulier, et produisant plus de mélatonine pour compenser cette perturbation, contractent moins de scolioses. La maladie peut provenir aussi de maladies neurologiques, musculaires, neuromusculaires ou de malformations des vertèbres, elles aussi transmises par la mère. Mais dans 70 % des cas, l'élément déclencheur reste inconnu. En aucune façon, la scoliose n'est causée par une mauvaise posture. E.F."
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scolie- Invité
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